BAGDAD/WASHINGTON, 1er janvier (Reuters) - Téhéran a nié être à l'origine de la violente manifestation devant l'ambassade des Etats-Unis en Irak mardi et a prévenu qu'il pourrait engager des représailles après que le président américain Donald Trump a jugé l'Iran responsable des troubles et d'éventuelles victimes.

Plusieurs milliers de personnes dénonçant les frappes américaines contre une milice chiite irakienne dimanche se sont réunies devant l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad et ont été empêchées d'entrer dans l'enceinte par des tirs de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes.

"Les représentants américains ont la stupéfiante audace d'attribuer à l'Iran les manifestations du peuple irakien contre l'assassinat sauvage d'au moins 25 Irakiens (...)", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, appelant "la Maison blanche à revoir sa politique destructrice dans la région".

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a accusé l'Iran d'avoir "orchestré une attaque" contre l'ambassade américaine à Bagdad et a ajouté que Téhéran serait tenu pour responsable.

S'exprimant de nouveau sur Twitter, le président américain a ensuite déclaré que l'Iran paierait un "très lourd tribut" pour les victimes et les dégâts causés contre des installations américaines. "Ce n'est pas un avertissement, c'est une menace", a ajouté Donald Trump.

Le département d'Etat américain a annoncé que le personnel diplomatique de l'ambassade à Bagdad était en sécurité à l'intérieur du bâtiment et qu'il n'était pas prévu de procéder à une évacuation.

Dans un communiqué, le secrétaire à la Défense, Mark Esper, a indiqué que les Etats-Unis déployaient des troupes supplémentaires en soutien du personnel de l'ambassade, sans préciser leur nombre. (Ahmed Rasheed à Bagdad, Idrees Ali à Washington, avec le bureau de Dubaï, Steve Holland à Palm Beach, Doina Chiacu à Washington; version française Jean Terzian)