Paris (awp/afp) - L'attentisme prévalait mardi sur les marchés mondiaux avant la publication jeudi des chiffres sur l'inflation américaine de décembre publiés et une prise de parole du patron de la Réserve fédérale mardi. Les derniers commentaires de banquiers centraux ont de plus jeté un froid.

En Europe, les indices ont ouvert en repli. Vers 08H30 GMT, Paris reculait de 0,59%, Londres de 0,24%, Francfort de 0,23% et Milan de 0,04%.

En Asie, les indices ont terminé de façon mitigée, dans la même tendance que Wall Street la veille. Hong Kong a cédé 0,27% et Shanghai a progressé de 0,38%, toujours soutenue par la réouverture économique de la Chine.

La Bourse de Tokyo a elle fini en hausse de 0,78%, réagissant aux statistiques positives de vendredi, la place étant fermée lundi.

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, incapable de confirmer le rebond de vendredi, malgré un début de séance mené tambour battant grâce aux espoirs que l'économie américaine connaisse un atterrissage en douceur.

L'humeur des marchés est étroitement liée aux perspectives monétaires de la banque centrale américaine (Fed), qui tente de ramener l'inflation à un niveau acceptable, et aux anticipations des investisseurs concernant l'évolution des taux d'intérêt.

Dans la dernière fournée de commentaires de banquiers centraux, Mary Daly, de la Fed de San Francisco, a déclaré que les taux dépasseraient probablement les 5% avant que le comité de politique monétaire ne décide d'arrêter de les relever. Actuellement, les taux directeurs de la Fed se situent dans une fourchette de 4,25% à 4,5%.

Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a aussi évoqué un niveau similaire et ne s'est pas montré favorable à une baisse des taux à ce stade. "Je pense que nous devrions faire une pause, rester à ce niveau et laisser la politique opérer", a-t-il déclaré au Rotary Club d'Atlanta.

Ces commentaires ont jeté un froid sur les marchés, sans pour autant faire grimper les taux obligataires.

La baisse des taux d'intérêt sur le marché obligataire depuis fin décembre "pourrait compliquer les efforts (de la Fed, NDLR) pour rétablir la stabilité des prix", ce qui incite les responsables de la banque centrale à continuer "de s'opposer à toute idée de réduction prématurée des taux d'intérêt cette année", explique Stephen Innes de SPI Asset Management.

Le discours mardi de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, sera donc scruté par les investisseurs, avant les chiffres de l'indice des prix à la consommation aux États-Unis, jeudi.

Ces deux éléments poussent les marchés à adopter un certain attentisme, une attitude renforcée par l'approche du début de la saison des résultats d'entreprises.

"Les investisseurs tentent de composer avec le côté obscur du boom post-pandémique et craignent que l'économie américaine ne tombe la tête la première dans la récession", résume Stephen Innes.

BMW fait exception

Le groupe automobile BMW (+0,41% à Francfort) a fait état mardi d'un doublement (+107,7%) de ses ventes de véhicules électriques en 2022, à 215.755 unités, malgré une chute globale des achats de véhicules pour l'ensemble de ses marques (-4,8%).

Acquisition chez Holcim

Le cimentier suisse Holcim (-1,49% à Zurich) a annoncé le rachat de l'entreprise italienne Nicem, spécialisée dans le carbonate de calcium naturel, sans toutefois dévoiler le montant de la transaction.

Recul du pétrole, euro +0,11% à 1,0742 USD

Le marché des changes connaissait peu de mouvements mardi. La devise américaine restait à un niveau très bas, plus vu depuis sept mois par rapport à l'euro. Vers 08H25 GMT, la monnaie uniquement européenne se renforçait de 0,11%, à 1,0742 dollar pour un euro. La livre cédait 0,10% à 1,2172 dollar pour une livre.

Les prix du pétrole reculaient après de nettes hausses enregistrées la veille. Le baril de Brent de mer du Nord pour livraison en mars reculait de 0,50% à 79,26 dollars et celui du WTI américain pour livraison en février de 0,51% à 74,22 dollars.

Le gaz naturel européen grappillait 0,73% à 74,84 euros le mégawattheure, après une chute de 50% de son prix les dernières semaines.

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