Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en franche hausse mercredi, le Dax gagnant 0,93%, profitant d'une accalmie sur le front de la dette italienne, alors que la crise politique à Rome continue.

L'indice vedette a gagné 117,25 points, à 12.783,76 points, et le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,29%, à 26.355,69 points.

"La vente panique des obligations italiennes s'est arrêtée aujourd'hui. La question est maintenant de savoir si nous sommes simplement dans l'oeil de la tempête", estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

La dette italienne s'est détendue mercredi en fin de matinée, au lendemain d'une séance sous haute tension générée par la crise politique en Italie toujours privée de gouvernement près de 3 mois après les élections.

Le "spread" (l'écart) entre les taux italien et allemand, de son côté, avait bondi mardi de 68 points de base pour finir à 303 points, avant de retomber légèrement mercredi. En deux semaines, cet indicateur symbolisant la confiance des marchés dans la zone euro, a flambé de quelque 170 points.

Dans le même temps, l'Allemagne a annoncé mercredi une hausse des prix à la consommation nettement accélérée en mai, une inflation à 2,2% sur un an, complexifiant le tableau général pour la Banque centrale européenne et un possible rebondissement concernant la poursuite du programme de rachat d'actifs.

Du côté des valeurs, Bayer a terminé en tête, en hausse de 3,91% à 102,70 euros, après le feu vert mardi du département de la justice américain (DoJ) du rachat du spécialiste américain des semences Monsanto, au prix d'importantes cessions d'activités pour un total proche de 9 milliards de dollars, le repreneur étant l'allemand BASF (+0,77% à 85,94 euros). Merck, le concurrent de Bayer, a de son côté gagné 3,94% à 88,62 euros.

Deutsche Börse a avancé de 1,03% à 113,00 euros. Lors d'une journée investisseurs à Londres mercredi, Theodor Weimer, le nouveau patron de l'opérateur boursier, a indiqué que 350 personnes, dont 50 appartiennent au haut management, devront quitter l'entreprise, sur environ 5.000 dans le monde, dans le cadre d'un plan de réduction des charges. L'entreprise veut par ailleurs investir 270 millions d'euros et recruter des centaines de personnes d'ici 2020 pour se renforcer sur les nouvelles technologies.

afp/rp