Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé mercredi en net repli (Dax: -2,32%) rectifiant le plongeon matinal mais continuant son mouvement de correction, malgré la légère reprise de Wall Street.

L'indice vedette Dax a cédé 160 points, à 12.392,66 points après avoir plongé de 3,58% à l'ouverture. Le MDax des valeurs moyennes a glissé de 1,85% à 25.238,79 points.

Après avoir cédé à la panique en début de séance, le Dax a évité de justesse le scenario redouté mardi d'une chute en-dessous des 12.000. "Les investisseurs ont finalement réussi à maitriser leurs nerfs", se réjouissait l'analyste Daniel Saurenz de chez Feingold Research.

L'indice a toutefois atteint son plus bas niveau depuis 2016 et perdu près de 9% de sa valeur en deux semaines.

"Maintenant, il s'agit de savoir quelle sera l'ampleur de la reprise de l'indice boursier allemand à partir de ce niveau si bas, mais il n'y a pas vraiment de fuite des investisseurs il y a simplement un mouvement d'aversion au risque", suggère Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Pour une majorité d'analystes, la bonne santé économique actuelle et les résultats de bonne facture des entreprises, notamment américaines, ne justifie pas une baisse prolongée.

Du côté des valeurs, la plus lourde perte de cette journée rouge a été enregistrée par Munich Re (-5,33% à 180,35 euros). Le géant allemand de la réassurance a annoncé mardi un bénéfice sur l'année 2017 en recul de 85% sur un an, en raison d'une série de catastrophes naturelles, mais a garanti un dividende stable à ses actionnaires, soit 8,60 euros par action.

Les banques, ont été particulièrement affectées par l'onde de méfiance sur les places boursières européennes, américaine et asiatiques. Commerzbank a décroché de 4,50% à 12,35 euros et Deutsche Bank de 3,55% à 13,17 euros.

Volkswagen a cédé 2,12 à 165,26 euros. La justice allemande a de nouveau perquisitionné mardi des sites de sa filiale Audi en Allemagne alors que la marque aux anneaux, est soupçonnée d'avoir manipulé les émissions polluantes de 210.000 de ses voitures diesel.

Le gazier Linde (-1,60 à 185,00 euros) a fait savoir que les remèdes exigés par le gendarme européen de la concurrence pour une fusion avec son concurrent américain étaient plus importants que prévus et dit s'attendre désormais à une enquête approfondie de la part de la Commission.

Le groupe immobilier Vonovia a reculé de 2,14% à 36,53 euros. L'Autorité autrichienne de la concurrence a donné son projet de fusion avec son BUWOG. L'Office allemand des cartel avait déjà approuvé la fusion le 25 janvier dernier.

Enfin sur le MDax, Innogy a perdu 3,13% à 29,36 euros, l'une de plus importantes pertes de l'indice. Le champion du renouvelable, spécialisé dans ls solutions de recharge des véhicules électriques a pourtant annoncé mardi avoir signé un contrat avec Deutsche Post (-0,11% à 37,11 euros) et DHL pour devenir leur nouveau fournisseur de stations de recharge pour véhicules de livraison en Allemagne et de nouvelles stations pour utilitaires à Milan, en Italie.

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