Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en légère baisse vendredi matin, le Dax cédant 0,22% dans un marché hésitant sur la probabilité de voir les taxes sur l'acier décrétées par Washington dégénérer en guerre commerciale.

Vers 09H00 GMT, l'indice vedette perdait 27,76 points à 12.327,81 points après avoir oscillé autour de l'équilibre peu après l'ouverture, tandis que le MDax des valeurs moyennes reculait de 0,02% à 26.039,99 points.

Malgré la signature jeudi par le président américain Donald Trump des décrets imposant des taxes sur l'acier et l'aluminium, les investisseurs accueillent plutôt favorablement le discours du dirigeant, a expliqué Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

M. Trump a en effet promis de "faire preuve de beaucoup de flexibilité" avec les pays qui voudraient négocier des exemptions, un ton perçu comme un signe "de modération" à l'égard des alliés des Etats-Unis, souligne M. Cutkovic.

"Le marché y voit le signe que la résistance politique à Washington est devenue trop grande" pour conserver une ligne protectionniste dure, poursuit-il.

En revanche, selon le stratégiste, "il ne faut pas sous-estimer l'imprévisibilité de Trump", capable de "changer de ton en peu de temps pour annoncer des mesures encore plus dures".

Côté statistiques, la production industrielle allemande a déçu en se repliant de nouveau en janvier, tandis que l'excédent commercial s'est stabilisé sur la période par rapport à décembre, à 21,3 milliards d'euros.

Deutsche Telekom cédait 0,04% à 13,25 euros, alors que l'opérateur devrait connaître ce vendredi ses premières "grèves d'avertissement" annoncées jeudi soir par le syndicat des services Verdi, en pleine bataille pour un nouvel accord salarial.

Continental, en queue de peloton, subissait des prises de bénéfices (-2,10% à 219,50 euros) après avoir été porté la veille par son bilan financier 2017 et son optimisme pour l'année en cours.

Les constructeurs automobiles Volkswagen (-1,02% à 155,12 euros), BMW (-0,66% à 84,41 euros) et Daimler (-0,44% à 67,58 euros) pâtissaient du climat défavorable pour les grands groupes exportateurs d'autant qu'ils sont une cible régulière des critiques de Donald Trump.

cfe/spi