Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort enregistrait un net recul mardi dans la matinée, le Dax cédant 0,70% pour sa première séance de 2018, sur fond d'agenda économique vide et de renforcement de l'euro face au dollar.

Vers 08H20 GMT, l'indice Dax des trente valeurs vedettes creusait ses pertes et abandonnait environ 90 points, pour s'établir à 12.826,76 points. Le MDax, en hausse à l'ouverture, cédait 0,32% à 26.117,16 points.

La place Francfortoise, repassée sous le seuil symbolique des 13.000 points avant de clore l'année 2017, était freinée par le rebond de l'euro face au dollar (1,20). La monnaie unique, surveillée de près par des entreprises du Dax fortement exportatrices, évolue à ses plus hauts niveaux depuis plus de trois mois, dans un marché aux faibles volumes d'échange après la période des fêtes.

Du côté des valeurs, Deutsche Bank prenait la tête du Dax (+1,13% à 16,05 euros). Dans un entretien à l'hebdomadaire financier allemand Börsen-Zeitung paru samedi, son patron John Cryan a promis des bonus "normaux" et des hausses de salaires aux employés de la première banque allemande.

Deutsche Bank avait décidé en janvier 2017, après avoir écopé d'une gigantesque amende aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des subprimes, de tailler dans les primes d'un quart de ses salariés, principalement des cadres et des hauts dirigeants de la banque, pour l'année 2016.

Commerzbank lui emboîtait le pas et avançait de 0,60% à 12,58 euros.

Les valeurs automobiles évoluaient en territoire négatif à la veille de la publication du chiffre des immatriculations de voitures neuves en Allemagne en 2017, attendu en hausse mais marqué par la désaffection pour les moteurs diesel.

Daimler perdait 1,30% à 69,88 euros, Volkswagen 1,54% à 163,88 euros et BMW 1,83% à 85,24 euros.

Lufthansa plongeait de 5,89% à 28,91 euros alors que son rival hispano-britannique IAG doit mettre la main sur Niki, filiale autrichienne de la compagnie défunte Air Berlin. Le géant allemand du transport aérien avait renoncé à racheter Niki face aux réticences des autorités européennes de la concurrence.

Son titre, qui a plus que doublé de valeur en 2017, a par ailleurs été rayé de la liste des actions favorites de la banque d'investissement Davy, selon le courtier Steubing.

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