Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a ouvert mercredi en nette hausse, les investisseurs semblant désormais viser la conquête d'un nouveau palier record à 13.500 points.

A 08H00 GMT, l'indice vedette Dax bondissait de 1,23% à 13.392,45 points, gagnant déjà plus de 160 points en séance, et le MDax des valeurs moyennes 1,15% à 26.957,38 points.

"À court terme, le DAX devrait atteindre au moins 13 500 points", estime Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader. Il met cette accélération sur le compte des derniers chiffres d'inflation un peu plus faibles qu'attendu pour la zone euro au mois d'octobre, ce qui ne peut qu'encourager la Banque centrale européenne à "stopper progressivement et prudemment son programme de rachat d'obligations."

Les investisseurs ne trouveront pas ce mercredi de données économiques importantes en zone euro pour les orienter. L'après-midi va fournir en revanche d'importantes statistiques américaines sur l'industrie et l'emploi, tandis que la décision sur les taux d'intérêt prise par la Réserve fédérale américaine (Fed) ne devrait pas réserver de surprise.

Les marchés tablent plutôt sur un relèvement des taux directeurs de la Fed en décembre. Et selon les observateurs, le successeur de Janet Yellen à la tête de l'institution, nommé jeudi, devrait poursuivre le cap du resserrement monétaire.

L'euro reste sous la barre des 1,1650 dollar, offrant un soutien supplémentaire à la bourse allemande fortement exportatrice.

Côté valeurs, Infineon faisait la course en tête du Dax, progressant de 3,17% à 24,25 euros, poursuivant sa forte hausse des derniers jours. Le fabricant de semi-conducteurs profite d'un élan sur les valeurs technologiques à la veille des résultats du géant Apple qui s'annoncent positifs.

Les énergéticiens, à classer dans les valeurs défensives, profitaient de mouvements d'achat, RWE gagnant 2,38% à 21,97 euros et Eon 2,32% à 10,37 euros.

Suivait le groupe automobile Volkswagen, avec une hausse de 2,50% à euros à 159,80 euros, ce cours étant très près de retrouver celui atteint en septembre 2015 juste avant que n'éclate le scandale du diesel.

Daimler (+1,82% à 72,59 euros) et BMW (+1,70% à 88,99 euros) étaient également en verve.

Parmi les rares baisses, Adidas abandonnait 0,21% à 190,65 euros, pénalisé par les mauvaises performances affichées la veille par son concurrent Under Armour du fait d'un environnement jugé "difficile" aux Etats-Unis, valant au titre de s'effondrer de près d'un quart à Wall-Street.

Deutsche Telekom glissait de 2,05% à 15,32 euros, après des informations de presse faisant état d'un échec possible du projet de fusion de sa filiale américaine T-Mobile avec le réseau de téléphonie mobile Sprint.

Sur le MDax, l'action Airbus s'envolait de 3,03% à 87,37 euros, alors que l'avionneur va devoir se battre sur un nouveau front, cette fois aux Etats-Unis, à la suite de la découverte, selon le groupe, d'"inexactitudes" dans ses déclarations sur les intermédiaires et commissions pour des contrats d'exportations militaires.

Selon les révélations du quotidien allemand Handelsblatt, le français Francis Brégier, directeur des opérations du groupe, serait par ailleurs à la manoeuvre pour prendre la place du patron d'Airbus Tom Enders, affaibli par la présente affaire de corruption et dont le mandat court encore jusqu'en 2019.

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