La semaine avait bien commencé, avec un retour d'une forme sérénité en amont des annonces des banques centrales : les rendements ont doucement reculé avant puis après les décision des banques centrales - la Fed et la BCE - qui ont été bien digérées, y compris leur approche restrictive.
Mais cette dernière séance de la semaine a effacé 90% des gains accumulés sur l'obligataire en 72H: la dégradation s'est accélérée avec le 'NFP' avec des rendements qui font un bond de +7Pts (OAT à 2,87%, BTP italiens à 4,194%), de +8Pts (Bunds à 2,28%) et +10Pts (sur les T-Bonds US à 3,45%).

Les taux ont bondi aussitôt connu les chiffres de l'emploi US, étonnamment robustes.

L'économie américaine a en effet généré 253.000 emplois non agricoles au mois d'avril, selon le Département du Travail, un nombre supérieur aux attentes du marché (+160.000), et même à celle de Jefferies qui en attendait jusqu'à 185.000.

Le taux de chômage en particulier s'est tassé de 0,1 point à 3,4% (au plus bas depuis 1969, le consensus attendait +0,1% à 3,6%), le taux de participation à la force de travail est resté stable à 62,6%, un niveau inférieur de 0,7 point à celui de février 2020, et le revenu horaire moyen s'est accru à un rythme annuel de 4,4% (contre 4,2% attendu), ce qui est bien plus fort que prévu.

Ceci occulte la révision à la baisse des embauches les 2 mois précédents, de 326.000 à 248.000 pour février et de 236.000 à 165.000 pour mars, soit un solde de révision total de -149.000 pour ces 2 moi

Les investisseurs avaient pris également connaissance des chiffres de la production industrielle en France puis des ventes de détail en zone euro, qui les renseigneront sur la réalité d'une menace récessionniste sur le Vieux Continent.

En mars 2023 en France, la production se replie sur un mois dans l'industrie manufacturière (‑1,1% après +1,3%) comme dans l'ensemble de l'industrie (‑1,1% après +1,4%), selon les données corrigées des variations saisonnières et de jours ouvrables de l'Insee.

Dans l'UE en mars 2023, le volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières a diminué de 1,2% dans la zone euro et de 1,1% dans l'UE, par rapport à février, selon les estimations d'Eurostat.



Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.