Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluent pour la plupart dans le calme vendredi, à la veille d'un long week-end, à l'approche de la fin d'année, et juste avant la publication de l'indice d'inflation PCE aux Etats-Unis.

Les indices boursiers européens étaient presque à l'équilibre autour de 12H45 GMT, poursuivant une journée sans tonus: Paris grattait 0,01%, Milan glanait 0,1%, tandis que Francfort était quasi stable (+0,02%). En Suisse, le SMI reculait de 0,06%.

La Bourse de Londres, qui a fermé plus tôt, à 12H30 GMT, comme chaque dernière séance avant Noël, a grappillé 0,04%.

Wall Street devrait en revanche se réveiller dans le négatif. Le contrat à terme de l'indice Dow Jones perdait 0,33%, quand ses deux compères, les indices Nasdaq et S&P 500, sont annoncés presque stables à l'ouverture.

Ce replat contraste avec la journée d'hier, marquée par l'optimisme des marchés américains à la faveur d'un chiffre de croissance révisé qui confirme le ralentissement de l'économie aux Etats-Unis, avec en ligne de mire la perspective d'une baisse des taux par la banque centrale américaine (Fed).

"Une économie ralentie permettra à la Réserve fédérale (Fed) de relâcher son emprise sur la politique monétaire, tout en évitant la récession si l'inflation diminue et reste faible, proche de l'objectif des 2% de la Fed", a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en très légère hausse de 0,09%, grâce au ralentissement net de l'inflation nippone en novembre (2,5% sur un an, contre 2,9% en octobre).

Hong Kong était quant à lui dans le rouge, après l'annonce par la Chine de nouvelles restrictions sur les jeux en ligne qui ont fait plonger Tencent de 12,35%, l'indice Hang Seng ayant clôturé en perte de 1,69%.

Vendredi après-midi, les investisseurs scruteront tout particulièrement la publication aux Etats-Unis du chiffre de l'indice d'inflation PCE pour novembre, attendue à 13H30 GMT: cet indice est le baromètre préféré de la Fed pour mesurer la hausse des prix.

"C'est la dernière pièce cruciale du puzzle de la Fed", selon Ipek Ozkardeskaya, pour qui "si l'indice PCE est aussi faible que prévu, voire, idéalement, plus faible", la hausse des marchés se poursuivra.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats étaient légèrement en baisse vers 12H50 GMT. Le rendement des bons du Trésor des États-Unis à dix ans s'établissait à 3,85%, après avoir terminé à 3,89% jeudi.

La perte de Nike

Nike a annoncé jeudi soir un plan de deux milliards de dollars d'économies ainsi qu'une révision à la baisse de ses prévisions de ventes annuelles. Le géant du sport a enregistré des performances de ventes inégales au cours du dernier trimestre, en hausse en Chine mais en baisse aux Etats-Unis. Une baisse qui devrait se poursuivre, et qui inquiète les marchés.

L'action de l'entreprise perdait plus de 12% dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street.

Le pétrole rebondit légèrement, le bitcoin en baisse

Après avoir reculé jeudi suite à l'annonce par l'Angola de son retrait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les cours du pétrole ont rebondi légèrement vendredi, dans un contexte par ailleurs toujours marqué par les tensions en mer Rouge.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, grimpait de 0.41%, à 72,72 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en janvier, gagnait 0,53%, à 74,28 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro était proche de l'équilibre face au billet vert (+0,11%), à 1,1024 dollar pour un euro.

Le bitcoin était en baisse de 0,9% à 43.600 dollars.

afp/al