Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris poursuivait sur sa dynamique haussière (+0,95%) jeudi après l'ouverture en petite hausse de Wall Street, le marché mettant de côté ses interrogations politiques pour se focaliser sur une salve d'indicateurs.

A 15H50 (13H50 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 50,25 points à 5.351,25 points, surfant sur de nouveaux plus hauts depuis mi-janvier 2008, dans un volume d'échanges de 3,4 milliards d'euros. La veille, il avait fini presque stable (-0,06%).

La cote Parisienne, qui a ouvert dans le vert, a ensuite accru ses gains en cours de matinée, semblant remiser ses inquiétudes sur l'issue de la présidentielle française.

Mercredi soir, le débat entre le candidat libéral d'En Marche! Emmanuel Macron et la candidate du Front national Marine Le Pen "aurait donné comme vainqueur Emmanuel Macron (très probable futur président de la République française donc)", estiment dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

"Du coup, les marchés reprennent le chemin de la hausse et, après avoir franchi les 5.300 points, prendront véritablement leur envol le 8 mai", relève Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Se tournant vers la macroéconomie, les investisseurs avaient de quoi s'occuper pour cette séance animée par nombre d'indicateurs des deux côtés de l'Atlantique.

La croissance de l'activité du secteur privé en France a légèrement ralenti en avril, une tendance qui ne compromet toutefois pas l'amélioration de la conjoncture, selon les chiffres définitifs de l'indice PMI publiés jeudi par le cabinet Markit.

Au Royaume-Uni, elle a en revanche accéléré le mois dernier, suggérant que l'économie reste en relative bonne santé après un ralentissement en début d'année.

Les ventes au détail dans la zone euro, baromètre de la consommation des ménages, ont de leur côté progressé de 0,3% en mars par rapport à février.

Jeudi après-midi, l'attention se tournait vers les Etats-Unis, qui ont publié une salve de statistiques.

Le déficit commercial du pays s'est ainsi très légèrement replié en mars malgré une aggravation du déséquilibre avec la Chine, a indiqué le département du Commerce.

Par ailleurs, la productivité américaine a accusé un recul au premier trimestre, décevant les attentes des analystes.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage, regardées de près à la veille du rapport mensuel sur l'emploi américain, ont de leur côté reculé davantage que prévu.

Sur le terrain des valeurs, Veolia restait en tête de l'indice CAC 40 (+5,31% à 18,46 euros), porté par des résultats en hausse au premier trimestre du groupe, à la faveur d'une croissance forte de son activité hors de France. Dans son sillage, Suez gagnait 5,32% à 16,24 euros.

Air France-KLM progressait de 4,09% à 7,94 euros alors que la compagnie a creusé sa perte nette au premier trimestre, en raison d'effets de change négatifs, mais a mis en avant la réduction de ses coûts et l'amélioration de son trafic qui démontrent selon le groupe sa "résilience".

Alstom grignotait 0,14% à 29,12 euros. Le constructeur ferroviaire français a réalisé un bénéfice net de 289 millions d'euros au titre de son exercice décalé 2016/2017, et a confirmé ses objectifs pour 2020.

Korian perdait 0,85% à 29,67 euros, malgré l'annonce d'une hausse de 4,6% de son chiffre d'affaires au premier trimestre à 764 millions d'euros, grâce à un développement soutenu à l'international.

EDF prenait 3,53% à 8,51 euros, soutenu comme la veille par des informations ayant circulé sur le marché selon lesquelles Emmanuel Macron pourrait décaler la réduction de la part du nucléaire en France par rapport aux ambitions fixées par la loi de transition énergétique.

Poxel bondissait de 35,58% à 8,84 euros après avoir publié de premiers résultats "positifs" d'une étude clinique sur l'Imeglimine, son produit le plus avancé, un antidiabétique administré par voie orale.

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