Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait sans tendance franche lundi à mi-séance (+0,02%), le marché reprenant son souffle à l'amorce du nouveau trimestre.

A 12H09 (10H09 GMT), l'indice CAC 40 cédait 1,25 point à 5.123,76 points dans un volume d'échanges de 804 millions d'euros. Vendredi, il avait fini en hausse de 0,65%.

La cote Parisienne a ouvert dans le vert avant de marquer le pas, hésitant autour de l'équilibre toute la matinée.

"Le marché éprouve le besoin de souffler un peu après ses plus hauts récents", a commenté à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion. "Il y a notamment des prises de profit plus marquées sur les valeurs bancaires", a-t-il poursuivi.

"Les marchés d'actions pourraient connaître une relative accalmie cette semaine, après un nouveau trimestre de hausse, le troisième d'affilée pour le CAC 40 mais le sixième pour le S&P500, du jamais vu depuis la fin 2006", ont noté de leur côté les analystes de Barclays Bourse.

"Les perspectives macroéconomiques devraient guider les marchés toute la semaine", ont-ils ajouté, avec notamment en fin de semaine les chiffres du chômage américain, indicateur clef de la santé de l'économie outre-Atlantique.

La rencontre entre les présidents américain Donald Trump et chinois Xi Jinping, jeudi et vendredi, devrait en outre être l'un des points forts de la semaine. Dans un tweet jeudi soir, M. Trump a prévenu que cette rencontre serait "très difficile".

En attendant, plusieurs statistiques animent cette séance. En zone euro, la croissance du secteur manufacturier a continué d'accélérer en mars, au plus haut depuis quasiment six ans.

Les prix à la production industrielle dans la région sont restés stables en février par rapport à janvier, tandis que le taux de chômage a reculé de 0,1 point en février pour atteindre 9,5%, son taux le plus bas depuis mai 2009.

En France, l'expansion de l'activité du secteur privé s'est poursuivie en mars, en raison notamment d'une envolée des nouvelles commandes, au plus haut depuis près de six ans.

Outre-Atlantique, l'indice ISM d'activité dans l'industrie américaine en mars sera suivi de près.

Sur le front des valeurs, Schneider Electric prenait 0,38% à 68,89 euros après l'annonce de la cession de Telvent DTN (fournisseur de données), valorisé 900 millions de dollars.

Les titres du secteur bancaire pesaient sur la cote, à l'instar de Société Générale (-1,76% à 46,72 euros), BNP Paribas (-1,49% à 61,50 euros) et Crédit Agricole (-0,91% à 12,59 euros).

Sartorius Stedim Biotech chutait (-8,95% à 57,50 euros) après avoir annoncé l'acquisition de l'éditeur de logiciels médicaux suédois Umetrics.

Genfit dominait le SBF 120 (+12,31% à 33,13 euros). Depuis le début de l'année, l'action a gagné près de 60%, profitant de rumeurs de marché concernant un éventuel rachat.

Plastic Omnium progressait (+1,03% à 34,39 euros), après avoir finalisé la vente au groupe américain Flex-N-Gate d'une partie de l'activité pare-chocs qu'il avait acquise auprès de Faurecia.

Maurel et Prom grignotait 0,30% à 3,34 euros après avoir divisé sa perte nette par près de deux en 2016, grâce à une baisse des coûts et une production dynamique.

Vergnet était en fort repli (-16,8% à 0,79 euro): le fournisseur de technologies d'énergies renouvelables est à la recherche d'un investisseur pour renforcer sa situation financière, pénalisée par des décalages de projets à court terme qui ont plombé ses résultats 2016.

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