Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris repartait de l'avant vendredi matin (+0,52%), dopée par des propos sur le commerce du conseiller économique à la Maison Blanche, Larry Kudlow, malgré l'absence d'accord concret entre Washington et Pékin.

A 09H38 (08H38 GMT), l'indice CAC 40 prenait 30,66 points à 5.931,74 points. La veille, l'indice avait terminé en très légère baisse (-0,10%) à 5.901,08 points.

En affirmant que les discussions avec Pékin sur le commerce étaient très constructives et un accord tout proche, "le conseiller économique à la Maison Blanche ne fait que répéter ce que les autorités américaines affirment constamment depuis avril ou presque", observe Tangi le Liboux, analyste chez Aurel BGC.

Et en attendant, "l'accord en question n'est toujours pas signé". "Pire, Donald Trump n'a même pas encore annoncé le report des droits de douane sur les importations du secteur automobile alors que la date limite est dépassée", souligne l'expert.

Les marchés étaient également soulagés par les perspectives économiques, oubliant volontiers le bémol en Asie que constitue le ralentissement de la production industrielle en Chine en octobre.

"Le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré sa confiance dans la pérennité de la croissance américaine", souligne Saxo Banque dans une note. Il a fait valoir jeudi que la faiblesse de l'industrie manufacturière n'affectait pas le reste de l'économie aux Etats-Unis, toujours soutenue par la consommation des ménages.

Ce qui renforcerait l'opinion que la Réserve fédérale ne baissera probablement pas les taux d'intérêt à court terme.

"Le président de la Réserve fédérale de Saint-Louis, James Bullard (partisan d'une forte baisse des taux), a déclaré qu'il ne voyait pas la nécessité d'abaisser les taux d'intérêt au-delà des trois réductions déjà décidées cette année par la banque centrale américaine", précisent les analystes de Mirabaud Securities Genève.

Les ventes au détail et la production industrielle d'octobre aux États-Unis alimenteront la séance.

En Europe, la Commission européenne a lancé jeudi une procédure d'infraction contre le Royaume-Uni, qui n'a pas nommé de candidat pour rejoindre le prochain exécutif européen, une obligation rappelée par l'UE lors du dernier report du Brexit.

Et les eurodéputés ont donné leur feu vert à Thierry Breton, l'ancien PDG d'Atos, pour qu'il devienne commissaire européen au marché unique et au numérique, malgré les risques de conflits d'intérêts soulevés par certains groupes politiques.

Vallourec décroche

CNP Assurances perdait 1,15% à 18,01 euros en dépit d'un bénéfice net en hausse de 3,4% sur les neuf premiers mois de l'année.

Vallourec chutait de 5,96% à 2,45 euros. Le groupe a pourtant confirmé ses objectifs annuels après un troisième trimestre bien orienté et vise de "bonnes perspectives" pour 2020 sans les chiffrer pour l'heure.

Akwel (ex-MGI Coutier) s'octroyait 4,65% à 20,05 euros, porté par des ventes en hausse de 8% à 260 millions d'euros au troisième trimestre, et des objectifs confirmés sur les exercices 2019 et 2020.

Eurazeo avançait de 0,65% à 61,78 euros après l'annonce qu'elle "pourrait envisager la cession de tout ou partie de sa participation" dans Europcar Mobility Group, actuellement de 29,9%.

Chargeurs s'effritait de 0,12% à 17,22 euros, alors que le groupe entend dans un premier temps réaliser 750 à 800 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an prochain.

OL Groupe grappillait 0,32% à 3,13 euros, profitant d'une activité en forte hausse au premier trimestre de son exercice décalé, tirée, une fois encore, par des cessions "record" de joueurs.

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