Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris poursuivait son ascension (+1,25%) lundi à la mi-journée, profitant d'une accalmie sur le front nord-coréen et d'un bilan moins dramatique que prévu du côté des ouragans dans une séance par ailleurs pauvre en actualités.

A 12H06 (10H06 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 63,67 points, à 5.177,16 points dans un volume d'échanges de 859 millions d'euros. Vendredi, il avait fini stable (-0,02%).

Après avoir ouvert en hausse, la cote Parisienne a accru ses gains dans la matinée, bénéficiant d'un regain d'appétit pour le risque alors que les principaux facteurs d'inquiétudes semblaient s'estomper.

"Les marchés boursiers sont solides (ce lundi), les problèmes géopolitiques et environnementaux ne s'étant pas révélés aussi dramatiques que précédemment anticipé", a résumé dans une note David Madden, un analyste de CMC Markets.

"Les indices américains étaient indécis vendredi, avant l'arrivée de l'ouragan Irma sur les côtes américaines et dans la crainte d'un nouveau test de missile nord-coréen", ont rappelé les stratégistes du courtier Aurel BGC.

Mais alors que le week-end n'a pas réservé de mauvaise surprise du côté de Pyongyang, même si doit encore se tenir ce lundi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en vue de l'adoption de nouvelles sanctions, les investisseurs pouvaient souffler un peu.

Par ailleurs, "les dégâts (de l'ouragan Irma) pourraient être plus faibles que prévu", ont-ils ajouté.

Le cyclone, qui remonte actuellement la Floride au niveau de la côte Ouest, a en effet été rétrogradé en catégorie 1.

- Scor en grande forme -

Sur le front des indicateurs, en dehors de la production industrielle en Italie, qui a augmenté de 0,1% en juillet sur un mois, après avoir progressé de 1,1% en juin, le marché n'avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Côté valeurs, le secteur automobile était à la peine, Peugeot lâchant 0,39% à 17,95 euros tandis que Renault reculait de 0,13% à 77,02 euros alors que la Chine, premier marché automobile mondial, a annoncé préparer "un calendrier" vers "une interdiction" de la production et de la vente de voitures à carburants fossiles.

Vivendi profitait à l'inverse (+1,78% à 20,30 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "acheter fortement" contre "surperformer" auparavant par Raymond James.

Scor bondissait de 4,03% à 34,48 euros alors que le PDG du groupe, Denis Kessler, a estimé que la majorité des pertes liées à l'ouragan Irma dans les îles françaises seront payées par le réassurance français, CCR, selon le courtier Aurel BGC.

Ipsen gagnait 1,08% à 117,00 euros après que le groupe et Exelixis ont dévoilé dimanche les résultats d'une étude montrant que leur traitement du cancer du rein avancé a permis d'obtenir une amélioration "statistiquement significative de la survie sans progression" de la maladie chez les patients, par rapport au traitement de référence actuel.

SFR grappillait 0,12% à 34,41 euros en dépit de l'annonce du départ de son directeur général, Michel Paulin, qui quitte son poste pour raisons personnelles et ne sera pas remplacé dans l'immédiat. Le groupe a en outre annoncé que ses chaînes sportives, qui ont déjà raflé les droits TV de prestigieuses compétitions de football, vont diffuser dès l'automne les meilleures rencontres de l'Euroligue et l'Eurocoupe de basket sur la saison 2017-2021.

Nokia prenait 2,31% à 5,10 euros en vue de la réunion prévue jeudi entre le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie, Benjamin Griveaux, les partenaires sociaux, des élus et la direction de Nokia France après l'annonce de la suppression d'emplois supplémentaires en France d'ici 2019.

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