Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a clôturé dans le rouge lundi, affichant sa quatrième séance de baisse d'affilée, les investisseurs peinant à digérer le rapport sur l'emploi américain de vendredi, la nouvelle escalade de la guerre en Ukraine et la tension sur les taux obligataires.

Après une ouverture en nette baisse et une tentative de rebond avorté, la cote parisienne a fini en baisse de 0,45% à 5.840,55 points.

"Les investisseurs digèrent le rapport sur l'emploi américain de vendredi", avec "la géopolitique en toile de fond qui reste toujours très négative et qui maintient notamment les prix du pétrole relativement chers", a commenté Alexandre Baradez, analyste des marchés pour IG France.

Le marché espérait que des signes de dégradation de la conjoncture économique aux Etats-Unis inciteraient la banque centrale américaine à ralentir la hausse de son taux directeur. Mais après les données solides du marché de l'emploi américain en fin de semaine passée, ils se sont rendus à l'évidence que leur souhait serait un voeu pieux.

En parallèle, les investisseurs se projettent sur les données à surveiller cette semaine, surtout l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis jeudi, certains commençant à croire "qu'il est possible d'assister à un début de bonne surprise sur l'inflation globale aux Etats-Unis", observe M. Baradez.

De nombreux rendez-vous économiques et de politique monétaire sont prévus ces prochains jours.

Les perspectives économiques du Fonds monétaire international (FMI) seront publiées mardi et "pourraient montrer une nouvelle réduction des attentes de croissance pour 2022 et 2023, par rapport à la dernière publication de juillet", selon IG France.

En fin de semaine, les marchés pourraient de nouveau être sous pression, avec le début de la saison des résultats des entreprises pour le troisième trimestre.

Le Royaume-Uni sera particulièrement surveillé cette semaine, notamment les données sur l'emploi mardi.

En France, la croissance du produit intérieur brut (PIB) au 3e trimestre devrait ressortir à 0,25% et être légèrement moins forte qu'estimée (0,3%) début septembre, selon la dernière enquête de conjoncture de la Banque de France.

Le mouvement de grève s'étend chez TotalEnergies

L'action du géant pétrolier a chuté de 2,09% à 51,50 euros. Malgré les appels répétés du gouvernement à négocier et à cesser les blocages, le mouvement de grève a été reconduit jusqu'à mardi, alors que près d'un tiers des stations, tous groupes confondus, sont affectées par des pénuries de carburants. La Première ministre Elisabeth Borne réunira lundi à 21H00 à Matignon quatre ministres concernés par les difficultés d'approvisionnement en carburant.

Renault accélère dans ses négociations avec Nissan

Selon une source proche du dossier, interrogée lundi par l'AFP, les négociations sur une restructuration de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, troisième groupe automobile mondial, "accélèrent" même si nombre de points restent à régler.

Renault a gagné 2,41% à 31,42 euros, après avoir grimpé jusqu'à plus de 6%.

afp/rp