Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris frôlait son niveau le plus haut de l'année jeudi à la mi-journée (+1,30%), les investisseurs semblant oublier pour de bon leurs craintes après la victoire de Donald Trump à la présidence américaine.

A 12H23 (11H23 GMT), l'indice CAC 40 prenait 58,95 points à 4.602,43 points dans un volume d'échanges de 2,4 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 1,49%.

L'indice Parisien a ouvert dans le vert pour ensuite accélérer sa hausse, les incertitudes sur la politique du républicain Donald Trump étant mises entre parenthèses.

"La visibilité est nulle", note le courtier Aurel BGC. Et pourtant, "la panique boursière annoncée n'a pas eu lieu", observe Thierry Claudé, un gérant de Barclays Bourse.

"Les investisseurs ont gardé leur sang-froid et le premier discours de Donald Trump plus consensuel et moins agressif que ses discours de campagne les a quelque peu rassurés", explique-t-il.

"Ils attendent maintenant d'avoir des indications plus claires sur la mise en place du programme du nouveau Président avant d'éventuellement s'inquiéter davantage", poursuit-il.

L'annonce de la victoire du candidat républicain a relégué au second plan toute autre nouvelle mercredi.

A l'inverse, ce jeudi, les investisseurs ont plusieurs chiffres à se mettre sous la dent, dont le rapport mensuel sur le pétrole publié par l'AIE. Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage sont aussi à l'agenda.

En France, la production industrielle s'est affichée en repli de 1,1% en septembre.

Sur le plan des valeurs, Legrand gagnait 4,83% à 54,06 euros après avoir relevé ses objectifs d'activité et de marge pour 2016, après des résultats supérieurs aux attentes sur les neuf premiers mois de l'année.

Vivendi bondissait (+9,79% à 19,85 euros) après être repassé dans le vert au troisième trimestre avec un bénéfice net de 264 millions d'euros.

Carrefour cédait 3,27% à 22,81 euros alors que le ministère de l'Economie a annoncé avoir assigné le distributeur devant le tribunal de commerce de Paris "pour des pratiques commerciales abusives" dans le cadre des négociations annuelles avec ses fournisseurs.

Engie chutait (-6,63% à 11,91 euros) après avoir enregistré des résultats globalement en baisse sur les neuf premiers mois de l'année.

Renault baissait (-2,52% à 73,50 euros) alors que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a décidé de transmettre au parquet de Nanterre les conclusions de son enquête sur les émissions polluantes des véhicules diesel de l'entreprise au Losange.

Arkema montait (+3,45% à 89,11 euros) grâce à un bénéfice net en hausse de 57,4% au troisième trimestre.

Europcar grimpait (+4,22% à 8,52 euros) grâce à un chiffre d'affaires en hausse de 2,1% pour le troisième trimestre, à 707 millions d'euros, et la confirmation de l'ensemble de ses objectifs financiers pour l'année en cours.

Rubis était à l'inverse mal orienté (-4,88% à 77,02 euros), affaibli par un chiffre d'affaires en baisse de 9% au troisième trimestre.

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