Ajoute marchés et valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a achevé dans un enthousiasme modéré jeudi (+0,44%) une séance essentiellement rythmée par les déclarations circonspectes de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE).

L'indice CAC 40 a gagné 19,82 points à 4.540,12 points dans un volume d'échanges de 3,14 milliards d'euros. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,25%.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a gagné 0,52% et celle de Londres a grignoté 0,07%. Par ailleurs l'Eurostoxx a pris 0,68%.

Les propos de Mario Draghi, qui s'exprimait à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, ont focalisé l'attention des investisseurs à la recherche d'éclaircissements sur la politique monétaire de l'institution.

"M. Draghi n'a pas dit s'il y aurait prolongation du programme de rachats d'actif, il n'a pas non plus dit s'il y aurait réduction de ce programme", commente auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste d'IG France.

Le président de la BCE a en effet précisé qu'aucune discussion sur le sujet n'avait eu lieu lors de la réunion du conseil.

"Avec la perception d'un discours moins accommodant qu'au mois de septembre, la réaction initiale du marché a été de reculer", poursuit M. Baradez.

Néanmoins, "ces déclarations n'ont pas été très agressives", commente-t-il.

"La BCE conserve le suspense au moins jusqu'à sa réunion de décembre", notent pour leur part les économistes du bancassureur ING.

"La reprise économique en zone euro n'est pas assez faible pour justifier plus de mesures de relance, mais elle n'est pas assez forte pour discuter de façon légère d'une réduction du programme de rachats d'actifs. Voilà pourquoi la BCE achète du temps", estiment-ils.

"Le marché va maintenant se concentrer sur la réunion de décembre", abonde M. Baradez.

L'institution monétaire de Francfort a en outre annoncé qu'elle laissait inchangé son principal taux directeur à 0%.

Elle n'a pas non plus modifié son taux de prêt marginal, abaissé à 0,25% en mars, ni son taux de dépôt, qui stationne à -0,40%.

Du côté des indicateurs, outre-Atlantique, les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage ont atteint leur plus haut niveau en cinq semaines, tandis que l'indice composite des principaux indicateurs aux Etats-Unis publié par le Conference Board a rebondi de 0,2% en septembre.

Sur le terrain des valeurs, le secteur financier a progressé, à l'image de Société Générale (+1,74% à 34,81 euros), Crédit Agricole (+1,49% à 9,53 euros), BNP Paribas (+2,12% à 51,06 euros), Natixis (+0,68% à 4,43 euros) et Axa (+0,20% à 20,51 euros).

A l'inverse, Publicis a lâché 5,71% à 63,20 euros, pénalisé par un chiffre d'affaires qui a marqué le pas au troisième trimestre.

Atos a reculé de 0,97% à 96,11 euros, après la publication d'un chiffre d'affaires en progression de 2,5%.

Worldline a de son côté cédé 5,37% à 24,50 euros après avoir publié un chiffre d'affaires en croissance organique de 0,2% au troisième trimestre.

Air France a profité (+5,32% à 5,34 euros) d'un relèvement de la prévision de bénéfice d'exploitation ajusté pour 2016 de son concurrent allemand Lufthansa, de bon augure pour l'ensemble du secteur.

Sanofi a gagné 1,28% à 69,40 euros après avoir annoncé avec Verily, filiale santé d'Alphabet (Google), que leur coentreprise devrait mettre au point de premiers produits prototypes pour le diabète "dans 2 ou 3 ans".

Transgene s'est enfoncé de 7,47% à 2,85 euros après avoir annoncé une augmentation de capital d'environ 48 millions d'euros.

Etam a reculé (-0,89% à 31,01 euros) après avoir enregistré au troisième trimestre des ventes de 290,5 millions d'euros, en baisse de 4,4%.

Plastic Omnium a bénéficié (+1,00% à 29,86 euros) de ventes en hausse de 20,6% pour le troisième trimestre.

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