ajoute valeurs et marchés

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en recul vendredi (-0,92%) au terme d'une semaine surprenante, les investisseurs temporisant, en pleine incertitude quant aux conséquences économiques de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

L'indice CAC 40 a cédé 41,68 points à 4.489,27 points, dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait lâché 0,28%.

Depuis le début de l'année, le CAC 40 a perdu 3,19%. Il a gagné 2,55% sur la semaine écoulée.

Parmi les autres marchés européens, Londres a perdu 1,43% tandis que Francfort a pris 0,36%. L'Eurostoxx 50 a cédé 0,54%.

Après avoir démarré bien orientée, la cote Parisienne, sans moteur en ce jour férié, a changé de tendance et marqué le pas.

"Il y a des prises de bénéfices assez logiques sur les secteurs qui ont beaucoup monté ces dernières séances, notamment les financières", dans le sillage de la victoire de M. Trump à la présidence américaine, explique à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Par ailleurs, il existe "une inquiétude sur la remontée des taux d'intérêts. En Europe, une remontée des taux serait un frein à la croissance qui est beaucoup moins vigoureuse qu'aux Etats-Unis, et qui ne s'accompagne pas de hausses des salaires", poursuit-il.

Le 45e président américain a en effet promis des dépenses d'infrastructures mais aussi des baisses d'impôts, ce qui remet sur la table les anticipations de hausse de l'inflation, et a eu pour conséquence une tension des taux sur le marché de la dette.

Or, si "les marchés actions ont dans un premier temps bien accueilli la thématique de l'inflation, il ne faut pas que la hausse des taux d'intérêt ait lieu trop vite", explique Françoise Rochette, responsable de l'allocation d'actifs chez Mandarine Gestion.

"Les marchés doivent trouver leur équilibre, ils n'ont pas encore trouvé leur marque", ajoute-t-elle auprès de l'AFP.

En outre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a confirmé vendredi avoir pompé plus de brut que jamais en octobre, une annonce peu favorable au cours de l'or noir qui baissait dans la foulée, entraînant à sa suite les cours des valeurs pétrolières.

Hormis ces chiffres, les investisseurs ont eu peu de choses à se mettre sous la dent.

Outre-Atlantique, le moral des ménages aux Etats-Unis a augmenté plus que prévu en novembre, selon l'indice publié par l'Université du Michigan.

En Allemagne, l'inflation a accéléré en octobre, avec une progression de 0,8% des prix à la consommation sur un an.

Du côté des valeurs, SFR a gagné 2,37% à 23,71 euros dans le sillage d'une publication trimestrielle bien accueillie.

Euro Disney (-1,75% à 1,12 euro) a en revanche pâti de l'annonce de pertes record en 2015/2016.

Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé, Société Générale (-1,03% à 39,79 euros) et BNP Paribas (-1,19% à 54,75 euros) étant mal orientés tandis que Crédit Agricole gagnait 0,90% à 10,69 euros.

Les titres liés au secteur pétrolier et parapétrolier ont fini dans le rouge, à l'instar de Total (-2,62% à 42,45 euros), CGG (-1,11% à 15,16 euros) ou Technip (-1,79% à 62,93 euros).

LafargeHolcim (-3,60% à 54,90 euros), Bouygues (-1,51 à 30,08 euros) et Saint-Gobain (-1,49% à 40,99 euros) ont également été à la peine.

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