Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales restent prudentes vendredi avant le rapport sur l'emploi américain, crucial pour la banque centrale américaine, au terme d'une semaine chargée en publications macroéconomiques.

Les Bourses européennes montaient après une ouverture dans le rouge: vers 12h20, Paris avançait de 0,16%, Milan de 0,08%, seule Francfort reculait encore de 0,07%. Londres progressait de 0,55%.

Wall Street se dirigeait vers une légère hausse à l'ouverture entre 0,2% et 0,3% pour les trois principaux indices selon les contrats à terme.

La semaine a été animée par des indicateurs économiques, notamment les dernières données sur l'inflation en Europe comme aux Etats-Unis, qui ont montré que la lutte contre la hausse des prix menée par les banques centrales était loin d'être terminée.

Les pressions inflationnistes demeurent, que ce soit les prix de l'énergie, les dépenses de consommation encore fortes aux Etats-Unis ou un marché du travail toujours tendu.

"La désinflation n'est pas un long fleuve tranquille", retiennent les analystes de la Banque Postale AM. "Les derniers chiffres d'inflation ne remettent pas en cause la tendance (...), mais ils illustrent le fait que la vitesse et l'amplitude de la baisse de l'inflation ne seront pas toujours aussi nettes et rapides qu'avant l'été".

Mais les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis durant la semaine ont montré que les conditions pour trouver un emploi se durcissaient légèrement, confortant les espoirs que la Réserve fédérale laisse ses taux directeurs inchangés lors de sa prochaine réunion de septembre.

Les investisseurs attendent désormais le rapport mensuel officiel sur l'emploi américain, "la statistique économique la plus importante du mois", selon John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

"Un chiffre plus faible que prévu pour les créations de postes, une légère détérioration du taux de chômage ou des données plus faibles que prévu sur les salaires pourraient renforcer l'idée que la Fed fera une pause lors de la réunion de septembre, et peut-être aussi lors de la réunion de novembre" écrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote.

En Asie, la Bourse Tokyo a pris 0,28%, l'indice Nikkei affichant un gain hebdomadaire de 3,4%. Shanghai a gagné 0,43% tandis que la Bourse de Hong Kong a été fermée à l'approche du super typhon Saola.

Les investisseurs ont apprécié une série de mesures de Pékin censées stimuler l'achat de biens immobiliers pour relancer un secteur clé de la deuxième économie mondiale. En outre, l'activité manufacturière en Chine a retrouvé des couleurs en août, à un rythme au plus haut depuis six mois.

L'automobile freinée par UBS

Une note des analystes d'UBS a jeté un froid sur tout le secteur automobile européen à quelques jours du début du salon Munich. La banque a notamment dégradé le constructeur Renault (-5,02% à Paris), et Volskwagen (-3,45% à Francfort) en raison de la concurrence chinoise. BMW recule aussi de 1,72%, Mercedès de 1,27%, Stellantis de 0,55%.

Le pétrole s'approche de ses sommets de 2023

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse vendredi, poussés par les attentes d'une nouvelle prolongation des coupes de production de l'Arabie saoudite et des exportations russes pour le mois d'octobre.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 1,12% à 87,80 dollars vers 12h10.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 1,11% à 84,56 dollars.

Les deux références mondiales du pétrole sont en passe de réaliser un fort gain hebdomadaire, entre 4 et 6% et évoluent à des niveaux proches de leurs plus hauts prix de l'année.

L'euro rebondissait à peine face au dollar (+0,05%), à 1,0848 dollar pour un euro.

Le bitcoin était presque stable (+0,07%) à 26'030 dollars, après une nette baisse jeudi.

afp/ck