Paris (awp/afp) - les marchés mondiaux se montraient attentistes et tournaient autour de l'équilibre lundi, au début d'une semaine qui sera marquée par les résultats des géants technologiques américains et d'une série d'indicateurs macroéconomiques.

Sur le Vieux Continent, Paris était parfaitement à l'équilibre vers 13H50 GMT, Londres suivait la même tendance (-0,02%) et Francfort gagnait 0,21% soutenue par une légère progression du moral des entrepreneurs allemands. En revanche, Milan reculait de 0,80%.

A Wall Street, le Nasdaq, à forte coloration technologique prenait 0,13%, le S&P 500 0,15% et le Dow Jones 0,12%.

Face à de nombreux résultats, le risque est "une prise de conscience de la part des investisseurs sur la valorisation élevée des marchés" après une phase de hausse depuis le début de l'année résume Vincent Boy, analyste d'IG France. Par ailleurs, il note aussi le risque que "l'inflation pourrait se tasser, sans baisser davantage", poussant la Réserve fédérale américaine à garder un cap restrictif.

Les résultats de Microsoft, Alphabet, ou encore Visa mardi et Meta mercredi sont attendus. Sur le terrain macroéconomique, c'est la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), les 2 et 3 mai, qui tient les investisseurs en haleine.

Aux États-Unis, les données macroéconomiques "suggèrent que l'inflation ralentit et que l'impact de la crise bancaire est déjà bien visible. Ce n'est pas de la sur-interprétation de conclure qu'une pause sera souhaitable après une dernière hausse du taux directeur de la Fed en mai", explique Gilles Moëc, chef-économiste de Axa Investment Managers.

En Europe, le ralentissement économique "se détecte au microscope" et l'idée qu'il reste davantage qu'"une hausse des taux est plus facile à soutenir", a ajouté Gilles Moëc.

L'agenda des indicateurs macroéconomiques ne se remplit qu'à partir de jeudi avec la première estimation de la croissance du PIB américain au premier trimestre, avant l'indice PCE vendredi, l'indicateur d'inflation privilégié par la Réserve fédérale.

Vendredi, les investisseurs prendront aussi connaissance des premiers chiffres d'inflation et de croissance du PIB au premier trimestre pour plusieurs pays de la zone euro.

Crédit Suisse se maintient

Crédit Suisse a annoncé lundi de nouveaux retraits massifs de fonds et un bénéfice trimestriel en trompe-l'oeil, montrant "l'urgence" de la restructuration qui attend UBS qui a racheté la banque dans la tourmente sous la pression des autorités suisses.

Vers 13H45 GMT, l'action de Crédit Suisse gagnait 1,82% et celle d'UBS 1,44% à Zurich.

LVMH vaut 500 milliards

La capitalisation boursière du géant français du luxe LVMH a atteint les 500 milliards de dollars (454 milliards d'euros), une première pour une entreprise européenne, selon Bloomberg. Plus tôt en avril, dans la foulée de la publication de ses résultats trimestriels, le groupe était entré dans le top 10 des entreprises les mieux valorisées au monde.

Son action grappillait 0,26% à Paris.

Philips bien accueilli

Le fabricant de matériel médical néerlandais Philips, en difficulté après un rappel d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil, a mis de côté 575 millions d'euros au premier trimestre pour faire face à des poursuites aux États-Unis. Le groupe a rapporté une perte nette de 583 millions d'euros mais sa performance ajustée est ressortie au dessus des prévisions des analystes sondés par Bloomberg.

Son action grimpait de 13,35% à Amsterdam.

Devises et matières premières

Les prix du pétrole baissaient légèrement lundi sans franchir le seuil symbolique de 80 dollars le baril pour le Brent. Vers 13H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 0,42%, à 81,31 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois abandonnait 0,32%, à 77,62 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar reculait face à plusieurs autres devises. L'euro valait 1,1017 dollar (+0,28%).

Le bitcoin lâchait 0,42% à 27.625 dollars.

afp/ck