Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers mondiaux continuaient de monter lundi, sur la dynamique de leur bon mois d'octobre, dopés par les résultats d'entreprises et avant une réunion de la Réserve fédérale américaine.

Wall Street s'apprêtait à ouvrir en hausse, après de nouveaux records de l'indice élargi S&P 500 et de l'indice à coloration technologique Nasdaq vendredi: les contrats à terme des trois indices phares, incluant aussi le Dow Jones, progressaient entre 0,4 et 0,5% vers 11H40 GMT.

Dans le même temps, l'Europe évoluait en hausse, de Paris (+0,82%) à Francfort (+0,74%), où les marchés sont ouverts malgré le jour férié, à Londres (+0,43%).

En Asie, l'indice phare de la place japonaise a terminé en hausse de 2,61% après la victoire plus large que prévu de la coalition sortante lors des élections législatives dimanche.

Tous les marchés ont connu un solide mois d'octobre, permettant d'oublier les turbulences de la rentrée.

Cette semaine, les investisseurs sont tournés vers les réunions de banques centrales parmi lesquelles la Réserve fédérale américaine (Fed).

"Une série de décisions clés des banques centrales cette semaine pourrait mettre fin au calme" sur les marchés, "mais jusqu'à présent, nous pensons que les décisions politiques sont bien annoncées", relève Neil Wilson, analystes de Markets.com.

La Fed devrait préciser les modalités de la réduction du soutien qu'elle apporte aux marchés depuis le début de la crise, en raison d'une solide reprise, et alors que l'inflation s'annonce plus tenace que prévu.

"Ce qui importe vraiment pour la Fed, c'est le moment de la première hausse de ses taux" directeurs, selon Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. Les tensions inflationnistes ont poussé les marchés à avancer leur anticipation: ils tablent désormais sur 2022.

Les indices sont toujours soutenus par les solides résultats des entreprises, avec plus de 80% des publications du S&P500 battant les prévisions jusqu'ici.

Le directeur général de Barclays démissionne

Barclays perdait 1,80% à 199 pence après l'annonce de la démission surprise de son directeur général Jes Staley, ce dernier souhaitant contester les conclusions préliminaires d'une enquête des régulateurs financiers britanniques sur ses liens avec Jeffrey Epstein.

Le transport dynamique

Au Japon, le titre de la première compagnie aérienne ANA Holdings s'est apprécié de 0,56% à 2.668 yens. Elle a profité de propos tenus lundi par Fumio Kishida, qui a dit qu'il allait "étudier la possibilité" de réinstaurer un programme de subventions des voyages touristiques au Japon, qui avait été suspendu fin 2020.

La compagnie irlandaise "low cost" Ryanair a divisé sa perte par plus de huit, à 48 millions d'euros, lors de son premier semestre décalé, portée par un bond du trafic grâce à l'assouplissement des restrictions liées au Covid, mais prévient que l'hiver sera rude. Le titre prenait 1,57% à 17,22 euros à la Bourse de Dublin.

A Paris, Air France-KLM, qui avait déjà progressé vendredi après ses résultats, gagnait encore 3,91% à 4,23 euros.

Le secteur automobile était aussi en forme, avec Renault (+2,48% à 31,83 euros) et Stellantis (+0,42% à 17,31 euros) à Paris, mais aussi Daimler (+1,18% à 86,75 euros) ou BMW (+0,87% à 88 euros) à Francfort.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin

Les cours du pétrole s'affichaient en légère hausse à l'orée d'une semaine qui verra les membres de l'Opep+ se réunir, une reconduction de leur stratégie de hausse limitée de la production étant attendue par le marché.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont s'est le premier jour de cotation, gagnait 0,06% à 84,42 dollars vers 11H30 GMT.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, avançait de 0,53% à 84,01 dollars.

L'euro progressait légèrement face au billet vert (+0,08%) à 1,568 dollar.

Le bitcoin progressait de 1,90% à 62'150 dollars.

afp/fr