Paris (awp/afp) - Les marchés européens restaient mercredi en grande forme estivale, soutenus par une saison favorable de résultats d'entreprises, tandis que Wall Street devrait adopter une position attentiste à l'ouverture.

Vers 11H00 GMT, l'Europe était drapée de vert de Francfort (+0,79%), à Paris (+0,54%), en passant par Londres (+0,42% ) et Milan (+0,54%). En Suisse, l'indice vedette SMI montait de 0,25%.

La Bourse de New York a conclu solidement dans le vert mardi, inscrivant le S&P 500 à un record, mais la place boursière s'orientait vers une ouverture proche de l'équilibre mercredi, attendant le rapport sur les créations d'emploi. Le contrat à terme sur le Dow Jones perdait 0,05%, celui sur le S&P 500 0,06%, tandis que le Nasdaq devrait ouvrir en hausse de 0,04%.

Les marchés sont portés par "les résultats positifs des entreprises supérieurs aux attentes" et "un environnement toujours soutenu par les banques centrales", selon Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Le président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a reconnu fin juillet que l'inflation aux Etats-Unis pourrait être plus forte et durable que prévu, mais tant que l'économie et le marché de l'emploi ne se sont pas complètement relevés, l'institution entend pour l'heure rester accommodante.

Les investisseurs japonais ont été plus nerveux face au variant Delta, la Bourse de Tokyo a reculé. Alors que Shanghai et Hong Kong ont progressé, mieux loties bien que les opérateurs de marché continuent d'être tracassés par le tour de vis réglementaire dans plusieurs secteurs du numérique et de l'immobilier en Chine.

D'autant plus que les cas de Covid-19 augmentent en Asie, poussant la Chine à durcir les restrictions pour les déplacements à l'étranger de ses ressortissants.

La situation inquiète les investisseurs car des mesures de confinement en Asie "pourraient compromettre la reprise économique" et "exacerber les goulots d'étranglement déjà existants dans les chaînes d'approvisionnement", relève Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Pour l'heure, le rebond économique ne pâtit pas de ce regain de contaminations puisque l'activité dans les services s'est accélérée contre toute attente en juillet en Chine. Mais l'activité manufacturière a touché en juillet son plus bas niveau depuis 15 mois.

En France, la croissance de l'activité du secteur privé s'est poursuivie en juillet, même si le rythme d'expansion a ralenti un peu plus qu'initialement estimé.

Ce mercredi sera consacré aux indices d'activité ISM aux Etats-Unis ainsi qu'à l'enquête du cabinet ADP sur les créations d'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, prélude au rapport mensuel sur l'emploi attendu vendredi.

Perte nette pour Commerzbank

La seconde banque allemande (-4,80% à 5,18 euros) a fait état d'une perte nette de 527 millions d'euros au deuxième trimestre, en raison de provisions liées à des départs volontaires et de recettes plus basses que prévu, à cause d'effets exceptionnels.

Thales cède son activité ferroviaire

Thales (+1,35% à 88,82 euros) va céder au conglomérat industriel japonais Hitachi son activité liée à la numérisation de systèmes ferroviaires, dont la valeur d'entreprise s'élève à 1,66 milliard d'euros.

Taylor Wimpey optimiste

Le groupe de construction Taylor Wimpey grimpait de 3,70% à 170,95 pence. Il a publié des résultats en forte hausse pour le premier semestre grâce à une demande en plein boom au Royaume-Uni et se dit plus optimiste que prévu cette année pour sa rentabilité.

Un bon point pour Infineon

Le titre Infineon (+4,43% à 34,76 euros) profitait de notes positives d'analystes au lendemain de l'annonce de bons résultats malgré les retards dans la production pour répondre à la forte demande en puces électroniques.

SES rehausse ses prévisions

L'opérateur de satellites SES prenait 9,06% à 7,08 euros à Paris après avoir légèrement rehaussé ses prévisions d'Ebitda pour 2021.

Le pétrole remonte un peu, l'euro baisse

Après un repli sur les deux précédentes séances attribué aux inquiétudes liées à la propagation du Covid-19, les cours du pétrole repartaient en légère baisse.

Vers 11H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,25% à 72,22 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre cédait de 0,43% à 70,26 dollars.

L'euro se stabilisait (-0,04%) à 1,1856 dollar par rapport au billet vert.

Tout comme le bitcoin (+0,03%) qui valait 38.070 dollars.

afp/al