Paris (awp/afp) - La réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine monopolisait toute l'attention des marchés mercredi, suspendus au communiqué de l'institution attendu dans la soirée.

En Europe, Paris gagnait 0,60%, Milan 0,72% et Francfort 0,29% vers 10h20. Londres était en revanche en recul de 0,33%, plombée par les valeurs pétrolières et minières.

En Asie, les marchés ont clôturé en ordre dispersé. Tokyo a grappillé 0,10%, mais Shanghai a perdu 0,38% et Hong Kong 0,91%.

À New York, les tech ont été délaissées mardi, et le Dow Jones a fini en léger repli.

La Réserve fédérale américaine (Fed) achève mercredi sa dernière réunion de politique monétaire de l'année et planche sur la question : comment enrayer la spirale inflationniste ?

Les prix à la consommation ont augmenté de 6,8% aux États-Unis, en novembre en glissement annuel. Un niveau jamais vu depuis juin 1982 et largement supérieur à la cible de la Fed, de l'ordre de 2%.

Au Royaume-Uni, l'inflation a de nouveau bondi sur un an en novembre à 5,1%, se hissant à son plus haut niveau en plus de dix ans.

La Fed devrait annoncer après la clôture des marchés européens le retrait accéléré de son soutien à l'économie, et "au-delà du rythme du +tapering+ (la réduction des achats d'actifs), les investisseurs veulent en savoir plus sur le timing de la première hausse des taux", affirme Tangi Le Liboux, stratégiste chez aurel BGC.

Cependant les annonces de ce soir ont été largement anticipées par les investisseurs et intégrées dans les cours, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "Nous savons d'expérience que la Fed aime faire des surprises dovish (se montrer accommodante), qui plaisent aux investisseurs, mais elle déteste les surprises hawkish (restriction monétaire) qui déstabiliseraient la place financière", rassure-t-elle.

Réduire le soutien apporté à l'économie est d'autant plus délicat que le marché du travail américain n'est pas encore complètement remis de la crise et d'autre part, une remontée brutale des taux d'intérêt pourrait compromettre la croissance.

Par ailleurs, les marchés semblaient mettre de côté les inquiétudes sur le variant Omicron, qui se propage à un rythme inédit selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et pourrait être dominant en Europe d'ici mi-janvier selon la présidente de la Commission européenne.

Points positifs, deux études ont estimé que, d'une part, le vaccin anti-Covid de Pfizer protégeait toujours à 70% contre les cas graves de la maladie chez les personnes infectées par le variant Omicron. Et d'autre part, le géant pharmaceutique américain a confirmé que sa pilule anti-Covid réduisait de près de 90% les hospitalisations et décès.

Les tech rebondissent

Après avoir été pénalisées mardi en fin de séance par une remontée des taux obligataires, les valeurs de la tech rebondissaient mercredi.

À Paris, Dassault Systèmes gagnait 1,86% à 52,51 euros, STMicroelectronics 1,32% à 42,27 euros et Capgemini 1,04% à 203,30 euros.

À Francfort, Infineon prenait 1,42% à 39,25 euros et SAP 1,25% à 121,48 euros. Et à Londres, Darktrace avançait de 5,80% à 398 pence.

IAG fait marche arrière

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et d'Iberia, a annoncé mercredi avoir engagé des "discussions" pour mettre fin à son projet de rachat de la compagnie Air Europa, en grandes difficultés depuis le début de la pandémie. Son action perdait 1,42% à 131 pence.

Generali gâte ses actionnaires

Le numéro un de l'assurance en Italie Generali (+1,17% à 18,67 euros), veut reverser entre 5,2 et 5,6 milliards d'euros à ses actionnaires d'ici 2024, sous forme de dividendes, un objectif supérieur au plan précédent.

Peu de mouvement pour le pétrole, l'euro et le bitcoin

Sur les cours du pétrole, le prix du baril américain de WTI perdait 0,68% à 70,26 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord 0,66% à 73,18 dollars, vers 10h15.

La monnaie européenne remontait de 0,15%, un euro valait 1,1275 dollar.

Le bitcoin était stable (+0,47%) à 48'535 euros.

afp/jh