Séance extrêmement volatile de type 'portes de saloon' avec une succession de faux signaux qui a dû coûter très cher aux 'trend followers' (suiveurs de tendance).
Le CAC40 a successivement perdu -1,2% puis gagné +1,1% avant d'en terminer sur un repli de -0,6% (à 3.715Pts)... pratiquement au même niveau qu'à l'ouverture (l'euro-Stoxx50 et l'Eurotop-100 s'effrite de -0,2% alors que Wall Street perd maintenant -0,6%).
Le CAC40 aura entre temps fluctué entre 3.693 puis 3.783Pts... mais des titres comme la Société Générale ont connu des parcours encore plus erratiques: le titre a d'abord chuté de -3,8% puis gagné +0,8% avant de terminer en repli de -2,3% (soit une rechute de -3% en 90 minutes).

Il y a bien longtemps qu'une fin de trimestre calendaire n'avait donné lieu à une telle foire d'empoigne entre opérateurs poursuivant des buts apparemment contradictoires.
Le CAC40 a en effet culminé vers 3.780Pts, c'est à dire sous un seuil testé dès le 13 septembre dernier: à ce moment précis, il inscrivait sa seconde meilleure performance de l'histoire pour un mois de septembre (8,5% en 1997), et cela pouvait s'expliquer par un début de séance sur les chapeaux de roues à Wall Street avec un Dow Jones re-franchissant les 10.900Pts (meilleure performance en 71 ans) et un 'S&P' affichant sa meilleure performance mensuelle depuis mars 2000 (+9,7% à 1.155Pts).

Il est évident que de telles performances, totalement inespérées 4 semaines auparavant, et souvent déconnectées de l'actualité macro-économiques, ont dû aiguiser pas mal d'appétits puis engendré des tactiques visant à 'faire courir' les vendeurs (afin de pousser les indices vers des niveaux que le contexte économique ne justifie pas forcément).
Mais cela fait maintenant 17 jours que les mauvaises nouvelles -fussent elles fort nombreuses- sont systématiquement éclipsées par la moindre petite 'stat' ou enquête conjoncturelle qui invite à une lecture un peu moins sombre de la situation économique(c'est le fameux 'biais haussier').

Alors que la menace de faillite des 3 principales banques irlandaises (dont 2 apparaissent en situation critique) dominait l'actualité ce matin, le recul de -16.000 demandeurs d'emplois à l'issue de la 4ème semaine de septembre (ce qui compense les +16.000 de la précédente) est jugé suffisamment encourageant pour occulter le risque de faillite de nombreux états américains (un danger comparable à la crise des 'subprime' pour les banques américaines selon l'analyste vedette Meredith Whitney).

Le dernière révision du PIB (à +1,7% contre +1,6% en seconde estimation) est conforme aux anticipations et ne soutient pas le Dollar qui replonge vers 1,3680 contre l'Euro, revient au contact de son plancher annuel des 83 face au Yen et inscrit un nouveau plus bas absolu contre Franc Suisse.

La thématique de la 'guerre des devises' a cessé d'être un concept abstrait alors que le Congrès américain vient de voter une Loi qui permet de surtaxer les produits exportés par un pays qui 'manipule sa devise' (on ne saurait désigner plus explicitement la Chine, sans la nommer).




Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.