La Bourse de Paris entame en fanfare ce qui pourrait constituer la 23ème semaine du cycle de hausse amorcé le 29 septembre.
L'Euro-Stoxx50 (+0,5%) a également entamé la semaine par un record annuel et un 'plus haut' depuis le 6 janvier 2022, à 4.324Pts

Le CAC40 -dopé une fois de plus par les valeurs du luxe- a battu un nouveau record absolu à 7.400Pts après quelques minutes de cotations (+0,7% à ce moment là)... mais ce franchissement de résistance historiques 'n'a pas pris' !
Pas de déferlante d'achats algorithmiques, pas de chasse massive aux 'stops': au contraire, des volumes squelettiques : une hausse -sans opposition- dans un vide sidéral.

Le CAC40 gagne cependant 0,4% à 30Mn de la réouverture de Wall Street (hausse de 0,3% anticipée sur les 3 principaux indices US), poursuivant son rebond de la semaine écoulée dans l'attente du rapport sur l'emploi américain, dont la publication vendredi constituera le point culminant de la semaine.
Pour le mois de février, les économistes tablent sur seulement 220.000 créations de postes après les 517.000 annoncées en janvier.

Les investisseurs seront à l'affût de tout signe de ralentissement plus marqué qu'anticipé du marché du travail après les indicateurs supérieurs aux attentes dévoilés ces dernière semaines.

Comme lors des mois précédents, l'attention des intervenants se portera aussi sur la hausse des salaires, dont la vigueur est jugée préoccupante car annonciatrice d'une persistance de l'inflation dans le temps.

Un chiffre inférieur aux attentes pourrait être bien accueilli par les acteurs de marché car il confirmerait la probabilité de futures hausses de taux limitée à 25 points de base.

Selon le baromètre FedWatch du CME Group, le marché estime actuellement à un peu plus de 75% la probabilité d'un relèvement d'un quart de point à l'issue de la réunion du 22 mars, et à moins de 25% celle d'une hausse d'un demi-point.

La réaction des marchés aux chiffres de l'emploi américain s'avérera donc déterminante en perspective des réunions des grandes banques centrales attendues au cours des prochaines semaines.

Dans cette optique, l'audition de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, par les parlementaires américains demain et mercredi sera également particulièrement suivie.

Le patron de la Fed sera sans doute interrogé au sujet des dernières statistiques, qui ont montré une activité économique bien plus solide que prévu, et sur la persistance de l'inflation aux Etats-Unis.

En Europe, les ventes au détail ont augmenté moins que prévu dans la zone euro au mois de janvier, ce qui laisse penser que les hausses de prix pèsent sur la demande des ménages.

Les ventes au détail dans les 20 pays partageant la monnaie unique ont augmenté de 0,3% en janvier par rapport au mois de décembre, mais ressortent en diminution de 2,3% sur un an, selon les statistiques d'Eurostat.

Les économistes s'attendaient pour le mois de janvier à un rebond plus vigoureux de la consommation, de l'ordre de 0,6%, après la baisse de 1,7% enregistrée en décembre.

Par secteur, la plus forte contribution provient des ventes de l'alimentation, boissons et tabac (+1,9%), suivies des produits alimentaires (+0,8%), tandis que les carburants ont diminué de 1,5%.

En termes géographiques, les plus fortes hausses ont été recensées aux Pays-Bas (+4,9%), au Luxembourg (+4,6%) et en Slovénie (+4,1%) et les plus fortes baisses en Autriche (-9,8%), en Slovaquie (-1,4%) et en Hongrie (-0,6%)

En Asie, les marchés boursiers étaient plutôt bien orientés ce lundi malgré les dernières projections de croissance décevantes dévoilées par Pékin. La Bourse de Hong Kong prenait 0,4% et celle de Tokyo 1,1%.

La Chine s'est fixée un objectif de croissance de 5%, selon un rapport d'activité du gouvernement présenté dimanche à l'organe législatif national pour délibération, là où le consensus des économistes espéraient jusqu'à 6%.

Sur le marché obligataire, l'heure est à l'accalmie après les fortes turbulences de la semaine précédente et les rendements de référence de la zone euro tendent à se replier après avoir récemment atteint leurs pires niveaux depuis 12 ans

Après quatre semaines de renchérissement, le rendement du Bund allemand à dix ans se tasse de -5Pts à 2,671% tandis que le dix ans français se détend de -5Pts à 3,149% après avoir atteint 3,25% jeudi dernier, 3,21% vendredi soir.

Le 10 ans américain reflue lui aussi, de 3,965% vers 3,917%, après avoir dépassé 4% la semaine passée, mais ce taux de référence ne devrait pas manquer de se remettre en mouvement à l'approche des chiffres de l'emploi de vendredi.
Le baril de pétrole 'Brent' consolide marginalement, juste sous le seuil des 85$ à Londres, mais confirme sa sortie de canal baissier moyen terme, validée mercredi dernier: pas d'accélération haussière décelable à ce stade mais gare à toute diminution temporaire de l'offre à l'échelle mondiale.

Copyright (c) 2023 CercleFinance.com. Tous droits réservés.