La Bourse de Paris retrouve son équilibre après l'ouverture sur un repli limité outre-Atlantique, aidée par la perspective d'injection de nouvelles liquidités par la Fed.

Vers 16h20, l'indice CAC 40 grappille 0,1% à 3.756 points, derrière Londres (+0,5%) et Francfort (+0,2%), alors que le Dow Jones et le Nasdaq cèdent 0,1% à Wall Street.

En l'absence de statistiques d'importance, les marchés focalisent de nouveau leur attention sur les 'PIGS' et se demandent s'ils pourront honorer leur emprunt, une attention d'autant plus fébrile qu'une réunion des ministres des Finances de la zone euro doit se tenir ce lundi.

De nombreuses voix s'élèvent en Europe et au FMI, en passant par la BCE, pour augmenter les moyens du Fonds européen de stabilité financière... mais l'Allemagne y est hostile, tout du moins au principe d'automaticité du secours apporté aux pays en difficulté. Les inquiétudes font reculer l'euro face au dollar sous la barre de 1,33 dollar pour un euro.

Malgré ces incertitudes, les marchés parviennent à une certaine stabilisation, soutenus par l'hypothèse d'injection de nouvelles liquidités par la Fed après la remontée du chômage américain à 9,8%, annoncée vendredi dernier.

Dans une interview accordée à CBS ce week-end, Bernanke a affirmé qu'il était 'certainement possible' que la Fed augmente la taille de son programme de ''QE2', au-delà des 600 milliards de dollars annoncés.

Du côté des valeurs, les bancaires payent une nouvelle fois leur exposition aux emprunts d'État au prix cher et signent certains des plus lourds replis du CAC: -2,6% à 38,3 euros pour Société Générale, -2,5% à 9,9 euros pour Crédit Agricole et -1,7% à 48 euros pour BNP Paribas.

Areva s'adjuge 2% à 343 euros. Le géant nucléaire vient d'annoncer la signature d'accords pour la construction de réacteurs EPR en Inde. De plus, le ministre de l'Industrie, Éric Besson, a déclaré durant le week-end que le Koweït et l'État français devraient être associés au premier tour de table de la recapitalisation du groupe nucléaire.

EDF (+0,9% à 31,9 euros) a fait part de son acceptation de l'offre du Land de Bade Wurtemberg portant sur le rachat de la participation de 45,01% d'EDF International dans EnBW, approuvée par le conseil d'administration réuni ce lundi.

Total (+1,1% à 38,5 euros) devrait céder dans les prochains jours une grosse partie de ses activités de résines à son ancienne filiale Arkema (+2% à 53,2 euros), selon Les Échos du jour, citant ' de sources concordantes'.

Vivendi avance de 0,6% à 19,8 euros, alors que l'hebdomadaire britannique The Observer affirme que Vodafone serait proche de céder ses 44% de SFR, ce dernier étant valorisé à quelque huit milliards d'euros.

Michelin (-2,7% à 54,7 euros) fait figure de lanterne rouge à Paris là aussi sur une note d'UBS, qui est passé de 'neutre' à 'vente' avec un objectif de cours réduit de 55 à 45 euros, dans le sillage d'une réduction de son estimation du BPA pour 2011.

Hermès (-1,6% à 148 euros) repart à la baisse, alors que les familles ont annoncé pendant le week-end la création d'une holding détenant plus de 50% du capital, une décision visant à se défendre de LVMH.

Thalès abandonne 1,2% à 28,1 euros, alors que le groupe envisagerait de prendre une participation minoritaire dans Nexter (autour de 25%), pour devenir majoritaire ' par la suite, une fois la loi de privatisation ad hoc votée', selon les informations du quotidien La Tribune.

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