Les investisseurs profitent d'une série de signaux économiques encourageants pour ramasser les valeurs les plus éprouvées par la chute des séances précédentes, à commencer par les financières.

Après 16h00, l'indice CAC 40 stabilise ses gains à +1,6% à 3.668 points, mais reste à la traîne derrière Londres (+2,2%) et Francfort (+2,5%). Outre-Atlantique, Wall Street grimpe de près de 2%.

Illustrant une poursuite de la reprise américaine, le secteur privé a créé 93.000 emplois en novembre, soit sa meilleure performance en trois ans, selon le cabinet ADP. économistes et analystes n'anticipaient en moyenne que 70.000 créations de postes sur le mois dernier.

L'indice ISM du secteur manufacturier américain a légèrement reculé à 56,6 au mois de novembre, contre 56,9 en octobre et 54,4 en septembre, mais les économistes anticipaient un ISM autour de 56,5 pour novembre.

La reprise semble aussi se confirmer sur le vieux continent: de nouveau emmené par l'Allemagne et la France, l'indice PMI manufacturier de la zone euro s'est redressé de 54,6 en octobre à 55,3 en novembre et atteint un plus haut de quatre mois en novembre.

Pourtant, la question des dettes publiques européennes apparaît loin d'être résolue. ' L'appel de l'Irlande à la solidarité européenne n'a pas calmé les marchés. Surtout le marché joue aux dominos et se tourne dorénavant vers le prochain sur la liste à savoir le Portugal puis l'Espagne (...) ', expliquait mardi soir Natixis.

À ce jeu, les craintes des investisseurs peuvent renforcer le cercle vicieux de la défiance. ' On commence à voir des investisseurs particuliers qui viennent vendre en panique leur portefeuille et rien ne peut les faire changer d'avis ', constate Barclays Bourse.

Du côté des valeurs, la séance est d'abord marquée par le décrochage de Carrefour, qui abandonne 6,7% à 32,5 euros, après avoir lancé un nouvel avertissement sur ses résultats mardi soir. Plusieurs analystes ont revu à la baisse leurs estimations sur le groupe.

Du côté des principales hausses, les bancaires ont particulièrement le vent en poupe, à l'image de Natixis (+5,4% à 3,6 euros) et de Société Générale (+5% à 37,5 euros).

Les valeurs automobiles Renault (+4,7% à 42,3 euros) et Peugeot (+4% à 29,9 euros) tiennent aussi le haut du pavé, malgré un marché français des voitures particulières neuves en baisse de 10,8% en novembre, selon le CCFA.

Michelin aussi fait bonne figure avec un gain de 2% à 53,2 euros, bien que Nomura ait dégradé son conseil de 'achat' à 'neutre' et son objectif de cours de 70 à 60 euros.

Hermès poursuit sa folle marche en avant (+7,8% à 157,4 euros) alors que doit se tenir vendredi le conseil des héritiers de la famille Hermès, duquel on attend de nouveaux éléments sur le dossier LVMH.

Pour sa part, Soitec grimpe de 4,4% à plus de 8 euros, après l'annonce d'une collaboration avec le groupe japonais Sumitomo Electric Industries en vue de développer des substrats avancés en nitrure de gallium (GaN).

Air France-KLM s'adjuge 3,7% à 14 euros, alors que Pierre-Henri Gourgeon, son directeur général, détaille dans une interview aux Échos les principaux axes du plan d'entreprise des trois prochaines années, placé sous le signe du retour à la croissance rentable.

En revanche, Laurent Perrier cède 1,2% à 79 euros, suite à la publication de semestriels 'largement en dessous des attentes ' selon Aurel BGC, qui reste à 'vente'.

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