La corrélation entre les indices boursiers et le pétrole fonctionne... jusqu'au moment où elle ne fonctionne plus.
Et ce moment est arrivé: le baril s'envole de +5% vers 34$ (rumeurs d'accord russo-saoudien de réduction de 5% de la production) mais les indices boursiers chutent à contre-courant de l'or noir.

C'est même un véritable 'sell off' qui s'enclenche avec -2% sur le CAC40 (pourtant repassé au-delà des 4.400 durant une bonne partie de la matinée) qui rechute de -110Pts et menace à présent de s'enfoncer plus profondément sous les 4.300Pts (à 4.290Pts).

Cette séance constitue une sorte de symétrique de celle de mardi (-2% initialement, +1% au final) et confère à ce marché un caractère 'portes de saloon' assez irritant où il ne semble y a avoir que de mauvais coups à prendre.

A Wall Street où une hausse de +1% était anticipée, les indices US inversent la vapeur avec une rechute du 'S&P' de 1.903 vers 1.880 (-0,15%).

Chez nos voisins Bruxelles et Milan passent le cap des -2% à la baisse, l'euro-Stoxx50 chute de -1,8%... à l'image de Paris.

Les chiffres du jour ne sauraient expliquer une telle volte-face indicielle : le Département américain du Travail a dénombré 278.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 23 janvier, soit un recul de 16.000 par rapport au précédent pointage (chiffre révisé de 293.000).
Les promesses de vente de logements neufs progressent de +0,1% en décembre (soit +4,2% sur 12 mois), les commandes de biens durables ont certes chuté de -5,1% au lieu de -1,5% anticipé (soit une 4ème baisse au cours des cinq derniers mois) mais les marchés n'avaient pas immédiatement sanctionné ce signe de faiblesse de l'activité US lors de la parution.

Les marchés semblent donc inquiets que la FED n'ait pas formellement écarté le scénario d'un nouveau tour de vis monétaire mi-mars mais elle se montre 'clairement réservée sur de futures hausses de taux', ce qui soulève des questions sur l'économie américaine dans son ensemble', relayait-on chez Trustnet Direct ce matin.

Les valeurs financières sont particulièrement éprouvées avec -4% sur Société Générale, et -3,5% sur BNP-Paribas et Crédit Agricole.

Alors que le prix du baril de brent remonte nettement, les pétrolières et parapétrolières restent bien orientées: Maurel & Prom (+5%), CGG (+4%), Technip (+3%) et Vallourec (+1,5%).


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