La Bourse de Paris termine sans tendance à l'issue d'une séance de molle consolidation (-0,04%) dans de faibles volumes (2,75MdsE).

Les scores sont assez contrastés à travers l'Europe puisque Francfort et Londres se montrent plutôt optimistes avec des gains respectifs de +0,5 et +0,1%, en revanche, Milan chute de -1% et Madrid de -1,2%.
Alors que l'Eurotop-100 (qui inclut des valeurs britanniques) termine parfaitement à l'équilibre, l'Euro-Stoxx50 perd pas loin de 0,5% au final.

Ce sont une nouvelle fois les valeurs bancaires qui plombent les places méditérranéennes et latines: difficile de ne pas y voir la conséquence d'une absence de résolution crédible de la crise des dettes souveraines en Europe.
De nombreuses voix s'élèvent en Europe et au FMI, en passant par la BCE, pour que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) doté de 750MdsE au printemps dernier voit ses moyens financiers accrus, éventuellement par l'émission d'Euro-Emprunts... mais l'Allemagne y est hostile, tout comme au principe d'automaticité du secours apporté aux pays en difficulté.

Pas question pour Berlin d'accorder des aides d'urgence à des pays qui soit n'ont pas fait les efforts suffisants pour les mériter... ou qui ne seront plus en mesure de rembourser quels que soient les mesures d'austérité qu'ils consentiraient sous la pression de leur partenaires.

Il faudra pourtant trouver une solution, sinon gare à la reprise des attaques spéculatives (la Hongrie vient de voir sa dette dégradée de 2 crans par Moody's ce matin, le Portugal pourrait suivre, puis l'Espagne).

Les banques françaises sont particulièrement exposées (les banques allemandes le sont aussi) aux difficultés que pourraient rencontrer l'Espagne et le Portugal, voir l'Italie et la Belgique (et cela concerne aussi bien les dettes souveraines que les émissions du secteur privé, celles des organismes de crédit en particulier).

Ces inquiétudes transparaissent également sur le marché des changes avec un net repli de l'euro face au dollar (-1% vers 1,328 dollar) tandis que l'Or grimpait de +0,45% à 1.420$/Oz.

Le Dollar aurait en effet pu être affaibli par les propose de Ben Bernanke: dans une interview accordée à CBS ce week-end, le patron de la FED a affirmé qu'il était 'certainement possible' que la banque centrale augmente la taille de son programme de ''QE2', au-delà des 600 milliards de dollars annoncés. A Wall Street, les indices US apparaissent aussi peu inspirés qu'en Europe et le Dow Jones lâche -0,2%, le 'S&P' -0,25%.

Le CAC40 reste plombé par le recul de -1,4% de BNP Paribas, de -1,8% de la Société Générale, de -2,25% pour le Crédit Agricole.

Michelin fermait la marche (-3%) suite à une note négative d'UBS qui est passé de 'neutre' à 'vente' avec un objectif de cours réduit de 55 à 45 euros, dans le sillage d'une réduction de 13% de son estimation du BPA pour 2011 à 5,1 euros.
Carrefour reste également sous pression (-2,5%) une semaine après l'émission d'un 'profit warning'.

Du côté des hausses, Areva s'adjuge 2%. Le géant nucléaire vient d'annoncer la signature d'accords avec Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL) portant sur la construction de deux réacteurs EPR, premiers d'une série de six, à Jaitapur, dans l'Etat indien du Maharashtra. De plus, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a déclaré durant le week-end que le Koweit et l'Etat français devraient être associés au premier tour de table de la recapitalisation du groupe nucléaire.

Total (+1%) devrait céder dans les prochains jours une grosse partie de ses activités de résines à son ancienne filiale Arkema (+1,3% à 52,8 euros), selon Les Echos du jour. ' De sources concordantes ', la transaction devrait concerner un peu plus de la moitié des salariés de la division résines, soit environ 1.800 personnes dans le monde, dont un peu moins de 400 en France, explique le quotidien économique et financier.

Vivendi avance de +0,3%, alors que l'hebdomadaire britannique The Observer affirme que Vodafone serait proche de céder ses 44% de SFR, ce dernier étant valorisé à quelque huit milliards d'euros.

Hermès (-1,3%) repart à la baisse, alors que les familles ont annoncé pendant le week-end la création d'une holding détenant plus de 50% du capital, une décision visant à se défendre de LVMH.



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