Paris est ressorti du rouge en toute fin de séance (+0,2%) après avoir consolidé durant les deux tiers de la séance alors que Wall Street s'efforçait de renouer avec ses meilleurs niveaux annuels à la faveur d'un indice 'Philly-FED' encourageant.
L'activité industrielle a connu une accélération ces dernères semaines sur la côte Est des Etats Unis, le baromètre s'est redressé vers 24,3 (contre une anticipation de 18 après 22,5 en novembre), ce qui permet au Dow Jones de grappiller +0,3% tandis que le Nasdaq engrange +0,6% (après -0,4% la veille).

Sur les 4 premières séances de la semaine, les indices réalisent un score nul et cela fait maintenant 10 jours que les indices US semblent avoir été mis sur 'pause'.
La pulpart des places européennes sont également à l'équilibre depuis lundi et cette journée se solde par une quasi stagnation: -0,01% à Londres, +0,1% à Francfort, -0,4% à Madrid et score nul à Milan: l'Euro-Stoxx50 termine en hausse de +0,15%.

Les marchés n'avaient pas réagi lors de la publication à 14H30 d'indicateurs économiques US jugés importants: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à la marge (-3.000 à 420.000); les mises en chantier de logements neufs ont progressé de 3,9% (contre +0,6% anticipé) et les demandes de permis de construire ont chuté de -4% (à leur pire niveau depuis avril 2009: l'embellie, ce n'est pas pour demain).

Parmi les évènements très suivis par les marchés, il y a cette réunion du conseil européen qui vient de débuter aujourd'hui et se poursuivra demain à Bruxelles.
La crise des dettes souveraines et les moyens d'y remédier seront sans nul doute au coeur des discussions.

Et le temps presse car un nouveau coup de semonce a été tiré hier... et pas des moindres puisque Moody's a averti d'une possible dégradation de sa note souveraine sur l'Espagne, pour l'instant établie à ' Aa1 ' .

Au vu de la taille du pays, une telle échéance serait d'une toute autre ampleur que celles de l'Irlande et de la Grèce.

Un geste fort des dirigeants européens serait donc le bienvenu pour restaurer la confiance des marchés, à commencer par une unité de façade.

Dans ce contexte, ' l'idée d'obligations européennes fait son chemin dans les milieux financiers et pourrait aboutir à long terme à l'abolition des ratings nationaux, au profit d'un rating européen ', explique-t-on chez Pictet & Cie.
L'Euro reste bloqué sous les 1,3200$ et ne confirme pas son incursion vers les 1,34$ de la veille.

Parmi les valeurs les plus actives à Paris, Zodiac Aerospace occupe la 2ème place au sein du SBF 120 en s'adjugeant 3% à 55,20 euros, après avoir publié un chiffre d'affaires de 643,6 millions d'euros pour le premier trimestre de l'exercice 2010/2011, en rebond de 36,5%.
Casino monte sur la 3ème marche du podium avec +2,5% et Ingenico occupe la plus haute avec +4%.
Carrefour (+2,3%) a bénéficié de rumeurs concernant la gestion de son parc immobilier et LVMH s'est adjugé +1,7%.

Stagnation de CGGVeritas (+0,3%) malgré une bonne entame de séance: le groupe vient de dévoiler un plan qui permettra ' d'améliorer sa rentabilité et de consolider sa position de premier rang dans le domaine des solutions et technologies sismiques de haut de gamme '.

A l'inverse, Thales accuse la seconde plus forte baisse du SBF 120 (-3,7%) alors que l'amélioration de la marge ne peut être que ' très progressive ', y compris en 2011, selon les propos tenus par Luc Vigneron, le PDG de Thales, dans une interview accordée ce matin aux Echos. Le dirigeant se déclare cependant ' très confiant dans les capacités de rebond de Thales '.
Mauvaise journée également pour Nicox (lanterne rouge avec -4,75%) alors que les biotech traversent une semaine difficile.

Enfin, le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) a annoncé être entré en négociation exclusive avec Areva (-0,1% à 360 euros) et avoir remis une offre ferme pour le rachat de sa participation dans STMicroelectronics (-0,8% à 7,6 euros). L'offre du FSI valorise l'action STMicroelectronics à 7 euros, soit un montant total de 695 millions d'euros pour une participation de 10,9 %.


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