Paris accusait un fort retard depuis une quinzaine de jours sur Francfort et Wall Street: une partie de ce handicap a été comblé alors que l'indice CAC40 s'adjuge 1,63% à 3.810 points (ce niveau correspond à l'ex-gap baissier du 22 novembre) tandis que le DAX30 se contente de +0,6% (à 6.999Pts) et le Dow Jones de +0,5% (il a retracé au point près son zénith annuel avant de reperdre la moitié de ses gains).

Difficile d'identifier un catalyseur pour ce qui est apparu ce matin comme un 'rallye surprise' qui s'est enclenché vers 10H et accéléré vers 10H30 (aucune 'nouvelle' identifiable n'explique ce mouvement à ce moment précis).
Les opérateurs citent pêle-mêle les déclarations de Ben Bernanke concernant l'extension du 'QE2', l'amorce des habillages de bilan de fin d'année, la hausse des matières (prélude à une accélération de la croissance) ou encore le compromis -largement prévisible- entre Barack Obama et les républicains sur la prolongation des baisses d'impôts mises en place par l'administration Bush, y compris pour les ménages aux revenus les plus élevés, et sur l'allongement des indemnisations au chômage.
Du coup, la crise européenne des dettes souveraines passe au second plan, alors même que l'Irlande adopte au parlement le projet de réduction des 6MdsE des dépenses annexée à la loi de finances 2011 (la réaction de la rue pourrait s'avérer très négative).
Autre nuage à l'horizon, les rumeurs de plus en plus insistantes sur l'imminence d'un resserrement monétaire en Chine, ce qui pourrait gripper l'un des plus importants moteurs de la croissance mondiale (Pékin voit d'un mauvais oeil l'influence des capitaux spéculatifs sur l'évolution des places boursières locales et redoute une accélération de l'inflation).

A paris, ce sont les industrielles cycliques qui trustent les 3 premières places en tête du CAC: Alstom s'adjuge 4,5% à 34,08 euros, après avoir signé un 'accord de coopération stratégique à long terme' avec le ministère des chemins de fer de Chine afin de se développer dans ce pays et sur certains marchés internationaux.
Saint Gobain grimpe de +4,25% et Lafarge (la mal aimée du SRD) se redresse de +3,5%, juste devant Pernod Ricard (+3,45%).

L'Oréal avance de 1,8% à 85,65 euros, suite à la réconciliation entre Liliane Bettencourt et sa fille, Françoise Bettencourt Meyers, ce qui éloigne la perspective d'une prise de contrôle du leader mondial des cosmétiques par Nestlé.

Veolia s'octroie une progression de 2,8% à 21,12 euros sous l'impulsion d'un relèvement de recommandation de JPMorgan, qui passe de 'sous-pondérer' à 'neutre', fixant désormais l'objectif de cours à 22,70 euros, contre 20,30 euros précédemment.

Total (+1,5% à 39 euros) a confirmé son projet de cession de ses activités résines photoréticulables et résines de revêtement à Arkema (+1% à 54 euros) pour un montant de 550 millions d'euros, confirmant le recentrage de sa chimie de spécialités.

Hors CAC, M6 a bondi de +5,3% et et Gemalto de +5,2%; Seb s'adjuge 2,6% à 81,1 euros, recherché après un relèvement d'objectif de cours par CA Cheuvreux à 90 euros sur le titre du spécialiste français du petit électroménager.

Du côté des baisses, Air France-KLM perd 2,2% à 14 euros, après avoir fait état d'un trafic en progression de 4,3% au cours du mois de novembre pour des capacités en hausse de 2,9%, permettant ainsi à son coefficient d`occupation de gagner 1,1 point à 79,1%.

Orpea lâchait 3,4% à 34,3 euros, après avoir manifesté son intention d'émettre des obligations à option de conversion et/ou d'échanges en actions nouvelles ou existantes (Océanes) d'échéance 2016 pour environ 137 millions d'euros.



Copyright (c) 2010 CercleFinance.com. Tous droits réservés.