La Bourse de Paris entame la dernière semaine du mois d'avril sur une progression de +0,28% vers 6.275Pts qui laisse un peu les investisseurs sur leur faim (l'indice a plafonné vers 6.289).
Ce sont surtout les volumes qui continuent de surprendre avec des niveaux dignes d'une trêve des confiseurs, avec à peine 2,8MdsE.

Une hausse qui semble calquée sur celle des indices US (Dow Jones en hausse de 0,1%, le S&P de +0,3%, le Nasdaq +0,5%).
L'Euro-Stoxx50 (+0,2%) se maintient au-dessus des 4.000Pts mais reste freiné par Francfort avec seulement +0,15% ou Amsterdam (stable).
Le CAC a bénéficié d'un regain d'intérêt sur les valeurs bancaires avec Société Générale (+4%) ou BNP-Paribas (+2,8%).

Le début de semaine devrait être marqué par la réunion de la réserve fédérale et par une nouvelle salve de résultats d'entreprises.

La principale publication macroéconomique du jour concernait les commandes de biens durables aux Etats-Unis qui ont rebondi de 0,5% en mars (après -0,9% en février), selon le Département du Commerce, mais le consensus espérait un rebond plus franc.

En excluant le secteur des transports, les commandes de biens durables américaines se sont redressées de 1,6% d'un mois sur l'autre en mars. Hors défense, elles se sont aussi accrues de 0,5% le mois dernier.

Un seul chiffre également en Europe : l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a légèrement progressé au mois d'avril, témoignant des hésitations qui entourent la reprise de la première économie de la zone euro en ce début de printemps.

Le Federal Open Market Committee (FOMC) de la Fed, réuni pour deux jours à partir de demain, annoncera sa décision sur les taux mercredi soir et la grande majorité des économistes s'attendent à un 'statu quo' au vu de la dynamique favorable qui sous-tend actuellement l'économie américaine.

'La Fed a de bonnes raisons pour réduire/stopper ses achats, mais aussi de bonnes raisons de ne pas agir dans la précipitation au risque de causer une surréaction (comme en 2013)', estiment les équipes d'Oddo BHF.

La banque privée parisienne rappelle que le marché n'anticipe pas de début de 'tapering', c'est-à-dire de réduction des rachats d'actifs de la banque centrale, avant le début 2022.

'La réunion du FOMC (...) devrait laisser le sujet de côté, mais le débat va s'intensifier durant l'été', prévient Oddo.

De nombreux résultats de sociétés figurent par ailleurs au programme des jours à venir, avec notamment Microsoft demain en après-Bourse, Apple mercredi soir ou Amazon jeudi.

D'après les calculs de Raymond James, 86% des entreprises du S&P 500 ayant publié leurs résultats jusqu'ici ont annoncé des bénéfices en moyenne 24% supérieurs aux attentes.

A titre de comparaison, la moyenne des bonnes surprises s'établit à 4,7% sur 15 ans, souligne la société de gestion américaine, et la meilleure performance à ce jour avait été atteint au deuxième trimestre 2020 avec un taux de 23,5%.

A noter que Joe Biden a également prévu de prononcer mercredi devant le Congrès son premier discours de politique générale, à l'occasion de la date symbolique de ses 100 jours de mandat.

Le président américain peut pour l'instant se targuer d'un bilan positif, grâce à une campagne de vaccination plus rapide que prévu et à la mise en place d'un nouveau plan de soutien budgétaire.

Du côté des résultats toujours, Tesla, le fabricant californien de véhicules dévoilera ses comptes au titre des trois premiers mois de l'année dans la soirée.

Les initiatives devraient en effet rester limitées en attendant le verdict, dans deux jours, de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
Le CAC40 a également bénéficié des hausses d'Airbus (+2,8%) et d'Unibail R-W (+4,65%) tandis qu'Atos (-1,7%) termine lanterne rouge.

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