La dynamique haussière qui s'était enclenchée le 9 juin dernier est bel et bien cassée avec un repli de -1,7% de la Bourse de Paris et de -1,5% de l'Euro-Stoxx50.
Les indices consolidaient sans grande intensité depuis le début de la matinée (de -0,6% à -1% en moyenne)mais ils ont soudain doublé leurs pertes à 16H, dès la publication des ventes de logements neufs en mai aux Etats-Unis. Elles ont littéralement dégringolé de près de 33% en mai pour atteindre un plus bas historique de 300.000 unités (en rythme annuel), selon des statistiques publiées mercredi par le Département du Commerce.

La chute des ventes de logements neufs est très supérieure aux attentes du marché, puisque les analystes tablaient sur 410.000 unités environ le mois dernier (ils découvrent à présent une contraction de près de 19% sur 1 an qui démontre à quel point le soutien du marché par le bonus fiscal de 8.000$ accordé aux primo-accédants était vitale).

Les deux mauvais chiffres immobiliers publiés coup sur coup mardi et mercredi jettent une ombre sur le scénario d'une poursuite de la reprise économique aux Etats Unis: après 2H et demi de cotations, le ' Dow ' cède 0,4%, le ' S&P ' et le Nasdaq abandonnent -0,7%.

Les stocks américains de pétrole brut, qui ont fortement augmenté la semaine dernière, selon des chiffres du Département de l'Energie, renforcent les doutes sur l'activité économique alors que la 'driving season' bat désormais son plein.
Contre toute attente, les stocks de brut ont progressé de deux millions de barils à l'issue de la semaine du 18 juin, alors que les économistes attendaient en moyenne un recul de 900.000 barils.

Mais le point d'orgue de cette journée de mercredi sera le communiqué final de la FED en début de soirée. Si le maintien du statu quo ne fait aucun doute, les investisseurs seront attentifs à la promesse de 'taux bas, très longtemps'.

Côté valeurs, à Paris, aucune des vedettes du CAC40 n'a clôturé dans le vert: Total cède 2,1%, malgré le soutien de Morgan Stanley qui a réaffirmé ce matin son conseil d'achat et un objectif de cours laissant augurer d'un potentiel de hausse de 31% environ.
Arcelor Mittal a lâché -3,2% (sur l'anticipation d'une baisses des ventes d'acier au second semestrec 2010), Vivendi a chuté de -3,1% (le groupe rencontre des difficultés pour conquérier le marché indien), Dexia ped -3,25%. Le secteur du bâtiment a pris de plein fouet les mauvas chiffrs US du jour avec Bouygues et Vinci à -2,8% et Saint Gobain ou Schneider à -2,7%.

ur le SBF 120, Nexity a repris +1,7%, le groupe immobilier ayant manifesté son intention de racheter et d'annuler jusqu'à 4,5% de son capital.

En revanche, Ubisoft rétrocède 3%, alors qu'Oddo a abaissé son objectif de cours de 10 à 8 euros sur la valeur, arguant du manque de catalyseurs.

Quant à Innelec Multimedia, le titre bondit de 7% à 7,7 euros sur le compartiment C d'Euronext, au lendemain de la publication de résultats 2009-2010 jugés ' meilleurs que prévus ' par Gilbert Dupont.


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