La faiblesse de l'Euro et le pessimisme des ménages américains ont eu raison des velléités de rebond des indices au cours de la dernière heure: la pression vendeuse ne s'est pas relâchée de part et d'autre de l'Atlantique et la semaine s'achève sur un rebond global plus que symbolique du CAC40 (environ +1% sur la semaine) qui n'est pas parvenu à s'éloigner du seuil des 3.600Pts (clôture à 3.599Pts) après avoir glissé jusque vers 3.580Pts peu après la publication d'un indice de confiance du Michigan en repli de 0,7Pts à 73,7 (contre 74,4 en janvier).

La rechute de l'Euro sous les 1,36$ en cours d'après-midi -qui a semé le trouble aussi bien à Paris qu'à New-York- provient aussi bien des interrogations concernant les modalités de l'aide (trop tardive ?)apportée par la BCE et Bruxelles à la Grèce que de la déception causée par une croissance atone en zone Euro -et dans l'ensemble de l'UE- au 4ème trimestre: +0,1% seulement alors que les économistes tablaient sur une hausse de +0,3 à +0,4%, comme au 3ème trimestre 2009.

La France se détache du lot avec un PIB en hausse de +0,6% -alors que l'Allemagne a littéralement stagné après +0,7% au 'T3'- et l'Espagne a reculé de -0,1%, l'Italie de -0,2%.

A Wall Street, la 'force' du Dollar pèse sur la tendance: le Dow Jones a effectué une incursion sous les 10.000Pts avant de se redresser vers 10.030Pts (-1%), le 'S&P' recule dans les mêmes proportions et le Nasdaq limite un peu la casse avec -0,7%... mais globalement, les indices US reperdent ce qu'ils avaient gagné la veille.

Une certaine 'mauvaise humeur' était déjà perceptible dès le début de l'après-midi puisque la hausse de 0,5% des ventes de détail (et +0,6% hors automobile) ne parvenait même pas à soutenir les 'futures' à une heure de la reprise des cotations (qui se sont soldées par un véritable 'trou d'air' à 15H30). Les opérateurs américains ne veulent manifestement pas repartir 'chargés de papier' avant le week-end prolongé du 'Presidents's Day', le recul de l'Euro sous la zone de soutien des 1,3650$ est toujours perçu comme un mauvais présage.

Les investisseurs occidentaux redoutent de surcroît que la Banque Centrale de Chine (BCC) ne dévoile ce week-end de nouvelles mesures de limitation du crédit (elle a décrété vendredi matin une nouvelle hausse de 0,50% des réserves obligatoires des banques) et une nouvelle hausse du taux de rémunération des dépôts.

A Paris, le CAC40 cède -0,5%... plombé par les dégagements qui ont pesé sur le compartiment automobile avec -4,7% sur Renault, -4,1% sur Peugeot, -3% sur Michelin... mais également -5,85% sur Faurecia et -5,5% sur Valeo.
Saint Gobain, fournisseur de vitrages auto et de pare-brise, à décroché de -3,6% alors que Morgan Stanley a dégradé aujourd'hui sa recommandation à 'sous-pondérer' contre 'pondérer en ligne', avec un nouvel objectif de cours de 36,9 euros.

Parmi les rescapés du jour, on notait la progression de l'ensemble des valeurs défensives avec EDF (+1%), Pernod-Ricard, Danone et Sanofi-Aventis (+0,9%) puis et Essilor (+1,8%) et Sodexo (+0,9%).
A noter également la poursuite du repli d'Alcatel-Lucent (-2% à 2,02E) puis de Crédit Agricole et Sté Générale (-2,95 et -3,25%).



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