Le CAC40 clôture en hausse de +2,15%, au plus haut du jour et de l'année 2011 (3.945Pts, c'est très précisément le zénith intraday testé les 4 et 6 janvier).
Les places boursières du Sud de l'Europe s'envolent dans des proportions supérieures à celles observées lors des rebonds les plus explosifs du printemps 2009 (10 mars et 2 avril) avec +5,5% à Madrid, +5% à Athènes (et l'Euro-Stoxx50 affiche un spectaculaire gain de +3%, sans précédent depuis mai 2010).

Le catalyseur, c'est une émission 'format poche' de bons du Trésor au Portugal (600 millions de dette à 10 ans, 650 millions de dette à 3 ans): dès le début de la matinée, les indices boursiers avaient fusé à la hausse sur des rumeurs d'intervention de la BCE (afin de garantir le succès de l'opération).
Lorsque l'adjudication fut terminée, les investisseurs ont littéralement exulté en constatant que le rendement servi sur le '2020' ressortait en légère baisse (à 6,71 contre 6,81% lors de la précédente) alors que les anticipations tournaient autour de 7% (en référence au récents sommets testés autour de 7,2% en début de semaine).
Les bons à 3 ans ont en revanche vu leur rendement bondir de 4,05% vers 5,40% mais cette tension est proprement ignorée.

Il s'en est suivi un rush sur les valeurs bancaires d'une intensité décuplé par les programmes de trading alors que les 'résistances' étaient franchies les unes derrière les autres, les banques espagnoles et italiennes gagnant jusqu'à +10% (Santander, Unicredit) et même +11% sur SanPaolo.
Tout s'est passé comme si l'adjudication Portugaise écartait soudain l'essentiel du risque de difficultés de refinancement sur l'ensemble des pays regroupés sous l'acronyme 'PIGS'.
A Paris, la fréquence étourdissante des échanges sur les financières traduisait également l'emballement des programmes d'achat et Sté Générale a bondi de +7%, Crédit Agricole de +5,8%, BNP-Paribas de +4,9%, Natixis de +4,4% et AXA de +5,4%.

Le 'ouf' de soulagement a également dopé l'euro qui revient au contact de l'ex-support des 1,3060$ et le recul symétrique du Dollar propulse le pétrole vers 92$ le baril.
A Wall Street, les valeurs pétrolières ne se montrent guère euphoriques et c'est là-bas également le secteur bancaire qui explose et tire le Dow Jones et le 'S&P' (+0,85%) vers de nouveaux sommets.

Le réveil en fanfare de la tendance haussière assoupie depuis le 4 janvier dernier profite également aux grosses capitalisations délaissées en 2010: Sanofi Aventis bondit de +3,7%, Saint Gobain de +4,5%, Véolia de +3%.
Lafarge, victime d'une nouvelle 'reco' négative d'un bureau d'étide helvétique chutait en recvanche de -1,35% et Renault ricochait sous le seuil des 50E ('tout rond') et perdait -1,7%.
Une amorce de rotation sectorielle, plutôt défavorable aux valeurs du luxe semble s'enclencher, le gonflement des volumes en témoigne (4,4MdsE échangés sur le CAC40) mais les 'rachats de short' sur les bancaires ont également beaucoup contribué à la sur-volatilité indicielle ce mercredi.

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