Quelques rachats de 'short' sur les valeurs bancaires (c'était très net au cours du dernier quart d'heure) ont permis au marché parisien de limiter la casse: à une heure de la clôture, le CAC40 perdait en effet -1,85% est inscrivait un plancher à 3.786Pts.

La semaine avait fort heureusement débuté par une hausse de +1,4% car l'indice CAC40 (qui en termine à 3.820,7Pts) vient de reperdre -5% en ligne droite depuis le test des 4.020Pts mardi après-midi (soit un repli de -3,6% 'hebdo'). La semaine s'achève sur un repli de -3,4%, le plus important depuis la semaine du 30 octobre 2009.

Paris n'est parvenu à préserver l'équilibre que durant les 90 premières minutes de cotations, une nouvelle rafale de ventes ciblées sur le secteur bancaire a fait rebasculer la tendance dans le rouge, avec un net gonflement des volumes (4,4MdsE échangés ce vendredi) qui traduit une véritable 'conviction' au sujet de la possibilité d'une consolidation moyen terme, dans l'attente de signaux de reprise économique plus convaincants.

Les opérateurs continuent de tirer les conséquences du programme de réformes du système financier américain annoncé par Barack Obama jeudi soir: à Wall Street, les indices qui avaient chuté la veille de -2% (pour le Dow Jones à 10.390) reculent de -0,4% supplémentaires à mi-séance (contre -0,8% à l'ouverture).

Le 'Dow' est soutenu par General Electric (+3,3%) qui a dévoilé avant l'ouverture des marchés un profit par titre supérieur aux prévisions (0,28$ -au lieu de 0,26$). Le bénéfice global 2009 ressort tout de même en net repli: de -19% (mais le marché redoutait une baisse de -25%).
Google chute en revanche de -3,5% malgré la hausse d'un tiers de ses profits au 4ème trimestre.

Les banques -et notamment American Express qui perd 4,5%- continuent de souffrir d'une vague d'allègements de position alors que Barack Obama a décidé de suivre les recommandations de cantonnement des activités bancaires préconisées par Paul Volcker, prédécesseur d'Alan Greenspan à la tête de la Fed.
Le président des Etats-Unis a affirmé que 'sa détermination est renforcée par le constat que de grandes firmes de Wall Street font obstruction aux réformes tout en reprenant les mauvaises habitudes qui avaient mené à la crise de l'automne 2008.
Barack Obama -peut être pour calmer le jeu- vient de faire savoir par le biais d'un porte parole qu'il 'a une pleine confiance dans Ben Bernanke'.

Les marchés manifestent une clairement 'aversion au risque' qui se traduit par le débouclement des positions spéculatives en 'carry-trade' Euro/$.

Après une impressionnante dégringolade de six séances d'affilée (de plus de 1,45 à 1,4029), la monnaie unique européenne s'offre un léger rebond : +0,5% à 1,4150 dollar, tout en perdant encore 1,60% sur les cinq derniers jours et plus de 3% depuis le 10 janvier.

La Monnaie Unique a peut être profité d'une 'bonne nouvelle' ce matin: l'indice des entrées de commandes dans l'industrie en zone Euro a augmenté de +1,6% en novembre 2009 comparé à octobre 2009, selon Eurostat.
L'indice avait enregistré une baisse de 1,9% en octobre (-2,2% en estimation initiale). Dans l'UE, les entrées de commandes ont progressé de 1,8% en novembre 2009, après avoir reculé de 1,4% en octobre (-1,6% en première estimation).

Cela n'a pas suffi à soutenir les valeurs industrielles qui s'effritent à l'image de Lafarge (-0,6%) ou Saint Gobain (-0,3%) puis Ciments Français (-4%) ni les parapétrolières avec -2,5% sur Technip, -1,7% sur Vallourec.

Le CAC40 a cependant été tiré vers le bas par les quatre valeurs bancaires s'affichaient dans le bas du classement: Société générale chutait de -5,2%, Crédit Agricole de -2,5% (de même que l'assureur AXA), BNP Paribas perdait 1,9% (et Natixis chutait de -3%).

BNP Paribas a annoncé ce matin le lancement d'une nouvelle banque privée au Maroc : BMCI-BNP Paribas Banque Privée. Le groupe a également annoncé la signature d'un accord pour la création de BNP Paribas TCB Asset Management (BNPP TCB AM). Il s'agit d'une joint venture basée à Taiwan. BNPP IP et TCB détiendront respectivement 49 % et 51 % du capital de la nouvelle société.

EDF perdait 1,4%, alors que, selon les Echos, l'électricien serait moins décidé à céder son réseau de distribution britannique qu'il ne l'était en octobre dernier. Nombreux sont les candidats pour cet actif valorisé 4,6 milliards d'euros.
Accor, victime d'une recommandation négative d'UBS (à 'vendre') chutait de -1,7%

Hors CAC40, bioMérieux décrochait de 5,95%, sanctionné après la publication, par le spécialiste du diagnostic in vitro, d'un chiffre d'affaires de 1 223 millions d'euros sur l'exercice 2009 en progression de 7,7% à devises et périmètre constants.







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