Alcatel-Lucent reste la seule valeur à figurer dans le vert à une demi-heure de la réouverture de Wall Street: et c'est une baisse de -1% qui est anticipée outre-Atlantique, au lendemain d'une chute de quasiment -4% des indices US les plus 'larges'.

Le 'S&P-500' notamment pourrait enfoncer dès l'ouverture ses planchers annuels et le Dow Jones qui perdrait plus de 100Pts s'enfoncerait d'entrée de jeu sous le seuil psychologique des 10.000Pts.

Le vote jeudi soir de nouvelles mesures de régulation des activités des banques US -malgré l'intense lobbying destiné à torpiller tous les projets d'encadrent des activités de 'gré à gré' sur les produits dérivés-suscite des réactions très négatives de la part des spéculateurs (et pour cause puisque cela restreint leurs marges de manoeuvre).

La pression baissière risque de demeurer intense jusque vers 16H, c'est à dire l'expiration des options et contrats sur indice échéance mai.

Les valeurs françaises vont enregistrer un recul supérieur à -15% depuis la mi-avril (expiration des contrats avril) et de -12% depuis le début du mois calendaire: du jamais vu depuis octobre 2009 !
Les autres places européennes ne sont pas mieux loties avec une chute de -2,7% de l'Euro-Stoxx50 : Madrid et Londres perdent -2% (le FT-100 repasse sous le seuil des 5.000Pts, Paris et Francfort -2,3%).

L'indice Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne marque le pas en mai pour s'établir à 101,5 points, contre 101,6 en avril. Les économistes s'attendaient en général à une nouvelle hausse d'ordre symbolique à 101,7 points au mois de mai.

De plus, l'indice flash composite Markit de l'activité globale dans l'Eurozone s'inscrit à 56,2 en mai, indiquant un repli par rapport au pic post-récession de 57,3 atteint en avril.

En France par contre, l'indice flash composite de mai indique de nouveau une forte accélération de la croissance de l'activité du secteur privé, l'indice progressant de 59,2 en avril à 60,5 et atteint son plus haut niveau depuis août 2006.
L'Euro se maintient au-dessus des 1,255$ au lendemain d'une remontée en flêche de +2% sur des rumeurs d'interventions des banques centrales (la Banque du Japon a injecté 1.000Mds de Yen ce matin pour limiter la hausse de la devise nippone) et alors que le parlement allemand a voté sans surprise la participation (à hauteur de 145MdsE) au plan de soutien de 750MdsE mis sur pied il y a 15 jours.

Alors que le CAC40 tutoie les 3.360Pts, les principaux replis affectent LVMH (-3,5%), Sanofi-Aventis (-3,8%), Saint Gobain (-4,3%), EADS décroche de 1,9% à 15,7 euros sous l'effet de la stabilisation de l'euro, à près de 1,25 dollar. Vinci, Danone et PPR et EDF chutent également de -2,5%.

Lafarge abandonne 1,5% à 44,4 euros alors que Le Caire étudierait une taxe de 5% sur les ventes de ciment, en lieu et place des taxes forfaitaires actuelles de l'ordre de deux livre la tonne.

Soitec (-7%) demeure lanterne rouge du SRD au lendemain de trimestriels lourdement sanctionnés et de perspectives 2010 incertaines.

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