Paris rebascule sous les 6.880 : le CAC40 (-0,45% à 6.865) s'enfonce dans le rouge dans le sillage de Wall Street qui accroît ses pertes avec -1% sur le S&P500 et -1,5% sur le Nasdaq à 12.940Pts (plombé par les -8,5% de Google/Alphabet).
L'un des 'faits du jour' demeure l'effondrement d'ampleur historique de Worldline (sur une valeur du CAC40, -60% en intraday c'est sans précédent) qui se désintègre de près de -58% (vers 9,70E) après l'avertissement sur résultats publié ce matin.
Les -40% de son concurrent Adyen pour un motif identique ('profit warning') le 17 août dernier font presque figure de 'péripétie': la capitalisation de Worldline se retrouve presque divisée par 5 depuis le 25 octobre 2022 (le titre valait 45,5E à l'ouverture ce jour-là, cela correspond à un repli de -78% en 1 an jour pour jour).

Le groupe a en effet annoncé des objectifs fortement abaissés reflétant les conditions de marché, attendant désormais une croissance organique du chiffre d'affaires de 6% à 7% et une marge d'EBO en baisse de l'ordre 150 points de base.

Malgré quelques gros 'accidents' liés à des publications décevantes (Clariane -18%, Nexity -130%), les grands indices se montrent résilients.
Le repli symbolique de l'Euro-Stoxx50 (-0,4% à 4.050) ou de Francfort (-0,5%) n'apparait pas alarmant, les +4,5% du 'VIX' suffisent tout juste à le ramener au contact des '20', la situation se tend mais n'est pas critique.

Il y a quelques rayons de soleil sous les nuages géopolitiques, en Allemagne notamment où l'indice Ifo du climat des affaires est ressorti meilleur que prévu à 86,9 ce mois-ci, contre 85,8 en septembre, là où les économistes l'attendaient quasiment stable.
'L'économie allemande peut espérer un prochain rayon de soleil', estime Clemens Fuest, le président de l'Ifo.

Selon le bureau d'analyse londonien Capital Economic, le PIB allemand risque bien de chuter au quatrième trimestre, après s'être probablement contracté au troisième. 'Nous pensons que le PIB se contractera de 0,4% sur l'ensemble de l'année 2023, puis stagnera en 2024', ajoute-t-il.

Sinon l'actualité financière reste dominée par la publication de nombreux résultats trimestriels.

Microsoft a fait ainsi état hier soir d'une accélération de la croissance de ses résultats au troisième trimestre à la faveur de la bonne tenue de ses activités dans le 'cloud'.

A ce stade de la saison des résultats, sur les 17% des sociétés du S&P 500 ayant publié leurs résultats, 73% d'entre elles ont annoncé des bénéfices meilleurs que prévu, un ratio très classique qui ne témoigne pas encore d'une véritable embellie au niveau de l'activité des entreprises.

L'embellie amorcée sur les marchés obligataires lundi a du mal à trouver un second souffle : ce qui fut gagné la veille en Europe est reperdu aujourd'hui. Nos OAT se retendent de +5Pts à 3,48%, les Bunds affichent +4,3Pts à 2,875%, les BTP italiens +7Pts à 4,9130 (les 5,00% se rapprochent de nouveau, le 'spread' avec le Bund repasse la barre des +200).

Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans se dégrade de +7,4Pts vers 4,914%, à tout juste une douzaine de Pts de base du record de plus de 16 ans atteint en débit de semaine, au-delà du seuil des 5%.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, TotalEnergies a annoncé mercredi avoir remporté un contrat de 25 ans portant sur la fourniture d'électricité renouvelable dans l'Etat de New York.

Air Liquide affiche un chiffre d'affaires de 6,81 milliards d'euros au titre du troisième trimestre 2023, en chute de 17,4% en données brutes du fait de la baisse des prix de l'énergie et d'un effet de change négatif, mais en hausse de 1,5% à données comparables.

Dassault Systèmes dévoile un BNPA non-IFRS en hausse de 7% à 0,28 euro au titre du troisième trimestre 2023, en données publiées, et de 20% à taux de change constants (TCC), au-dessus de ses objectifs.

Enfin, hier Kering (-4,5%, cassure du plancher des 403E à la clé) a publié un chiffre d'affaires du Groupe de 4,5 milliards d'euros au troisième trimestre 2023, en baisse de -13% en données publiées et de -9% en comparable, compte tenu d'un effet de change négatif de -6% et d'un effet de périmètre de +2% lié à l'acquisition de Maui Jim.

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