La chute de l'Euro sous les 1,2930$ (-3,5% sur la semaine) commence à indisposer les investisseurs et les indices européens terminent au plus bas du jour: ils reculent en moyenne de -1% (l'euro-Stoxx50 est affecté par les -1,5% de la bourse de Madrid).
le CAC40 recule jusque sur l'ex-support court terme des 3.865Pts de la fin décembre dans des volumes légèrement supérieurs à 3,2MdsE.
La performance hebdomadaire se trouve ramenée à +1,6% (contre +2,75% en tout début de séance).
Wall Street recule de -0,4%, ce n'est pas une consolidation très impressionnante mais les indices US continuent de plafonner sous des seuils de résistance dont certains remontent à août 2008, d'autres à mars 2000 (pour le Dow Jones).
Les investisseurs n'ont pas fortement réagi aux statistiques de l'emploi publiés à 14H30 car elles véhiculent des indications contradictoires: franche déception en ce qui concerne les créations d'emplois (+103.000 en décembre au lieu de 150.000 attendu) d'une part, mais le taux de chômage rechute nettement, à 9,4% (contre 9,8% en novembre au lieu de 9,7% anticipé) de la population active.

Les créations de postes s'expliquent notamment par les embauches réalisées dans le secteur de la santé alors que les chiffres publiés par ADP (+300.000 emplois dans le secteur privé en décembre) suggéraient des embauches massives dans le secteur de la distribution... qui n'apparaissent nulle part dans les chiffres du département du Travail.

Les chiffres de novembre ont été révisés à la hausse pour faire apparaître 71.000 créations de postes au lieu des 39.000 initialement annoncées, tandis que les créations de postes du mois d'octobre ont été révisées à 210.000 au lieu de 172.000 (soit 70.000 de plus cet automne... mais cela reste loin des 250.000 nécessaires pour absorber les nouveaux entrants et réduire le chômage de longue durée.

Autre indication intéressante, le nombre d'heures hebdomadaires travaillées stagne à 34,4: ceci démontre qu'il n'y a pas de recours aux heures supplémentaires pour faire face à un surcroît d'activité aux USA.

La forte hausse du Dollar induit que les cambistes semblent privilégier l'aspect 'baisse du taux de chômage', sans oublier que la reprise semble fragile en Europe (chute de -2,4% des ventes de détail en Allemagne au mois de novembre).
Mais la principale inquiétude concerne plus que jamais le niveau des besoins de refinancement des banques et des Etats (un nouveau 'stress test' -beaucoup plus exigeant que le 1er- se profile et devrait inclure le risque de restructuration de certaines dettes souveraines).
Les valeurs financières sont à la peine, à l'image de BNP-Paribas (-2,25%), AXA ou Crédit Agricole (-2,2%) et Sté Générale (-3%).

Lafarge chute de 2%, victime d'une dégradation des analystes de Nomura qui comme tant d'autres notent avec inquiétude la restriction des budgets consacrés aux travaux public aux Etats Unis en 2011.

Alstom, Unibail et LVMH reculaient également de -2,10 à -2,2%.

Symétriquement, Remy Cointreau signe l'une des meilleures performances (+3,4%), sous l'effet d'une recommandation favorable de Goldman Sachs et Pernod Ricard s'adjugeait de son côté 1,65% pour les mêmes raisons.
Le ramassage se poursuit sur le compartiment automobile: Faurecia s'envole de +3,7%, Valéo de +2,5%, Peugeot de +1,6% et Renault de +1%: c'est toujours cette même thématique des 'émergents' qui est jouée et même surjouée depuis 1 ans.




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