Après avoir essuyé deux semaines consécutives de baisse, la Bourse de Paris débute l'ultime semaine de mai sur une note un peu plus soutenue (+0,2% à 8.110) mais dans des volumes tellement squelettiques (0,6MdsE) qu'on croirait assister à une demi-séance (comme à Noël).
C'est dû à une journée fériée à Londres et New York: 'Spring Bank Holiday' et 'Memorial Day' respectivement.

En s'effritant d'environ 0,1% vendredi (à 8094 points) le marché parisien avait lâché autour de 1% sur la semaine écoulée, ramenant à 7% son gain depuis le début de l'année, tandis que les indices US enchainaient les records (ce fut le cas vendredi pour le Nasdaq et le 'S&P').

Le Dow Jones qui semble complètement distancé par les indices sensibles à la 'tech' abandonnait plus de 2% la semaine passée.
Les valeurs industrielles restent vulnérables à la tension des taux, c'est bien connu... mais la surprise, c'est que les valeurs 'de croissance' du Nasdaq qui le sont plus encore n'ont nullement été pénalisées par des T-Bonds affichant 4,45% sur '10 ans' et 4,95% sur du '2 ans'.

Faute de la moindre indication en provenance des US, on se concentre sur les rares données 'macro' publiées en Europe : le climat des affaires en Allemagne reste inchangé en mai, au vu de l'indice de l'institut ifo qui se maintient à son niveau de 89,3 points du mois précédent : si les entreprises se montrent moins satisfaites de leur situation actuelle, leurs attentes se sont améliorées.

'Les secteurs de l'industrie manufacturière, du commerce et de la construction se redressent, alors que celui des services est légèrement affecté', précise l'institut de recherche, pour qui 'l'économie allemande sort de la crise étape par étape'.
Le rendement des Bunds se détend de -4,3Pts à 2,5400%, nos OAT effacent -5Pts à 3,020%... mais dans des volumes insignifiants.

Il va falloir patienter jusqu'à vendredi pour voir les taux se détendre plus significativement -éventuellement- si les derniers chiffres de l'inflation au sens du 'PCE' aux Etats-Unis, puis classiquement l'indice des prix (CPI) dans l'Eurozone marquent des signes de modération.

Les analystes se montrent optimistes quant à une poursuite du mouvement de désinflation des deux côtés de l'Atlantique qui ouvriraient la voie à de prochains assouplissement monétaires... mais les marchés de taux jouent la prudence.

La publication, jeudi, d'une nouvelle estimation du PIB américain sera également suivie de près afin d'en savoir plus sur le ralentissement en cours de l'activité aux Etats-Unis.

Une première estimation publiée fin avril avait indiqué que le PIB avait augmenté de 1,6% en rythme annuel au premier trimestre, à comparer avec une croissance de 3,4% au quatrième trimestre de l'année dernière.


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