Le 4ème trimestre boursier débute en fanfare: une hausse est certes dans l'ordre des choses mais le scénario donne à réféchir: alors que Wall Street était anticipé en progression de 0,25%, les scores dépassaient les +1% après une demi-heure de cotations.
Le Nasdaq aligne sans coup férir une 13ème séance de hausse sur une série de 14, sans aucune correction intermédiaire, entretenant une situation technique que les chartistes jugent unanimement 'bullish'.

L'évolution du CAC40 laisse également songeur: l'indice parisien n'affichait guère plus de 0,4% de hausse à l'ouverture des marchés US mais il explosait de +1,8% (à 3.790Pts) quatre vingt dix minutes plus tard (peu avant 17H), effaçant en moins d'une heure tout le terrain perdu lors des 3 séances précédentes, sans que quiconque puisse citer le moindre ' fait d'actualité ' justifiant un tel 'rallye' (meilleure clôture depuis mai dernier à 3.788Pts).

Mieux, le Dollar ne variait pas d'un centième dans l'intervalle, continuant d'osciller de part et d'autre des 1,3075E (à 0,005% près) : il reste plombé par le dernier communiqué de l'OCDE qui a revu en forte baisse lundi matin (de moitié pour être précis, à +1,5%) ses prévisions de croissance économique pour les Etats-Unis en 2010.

La seule ' information ' macro-économique du jour fut le baromètre mensuel des constructeurs de maisons individuelles américains qui -loin de rebondir comme c'était anticipé début septembre- reste collé sur son plancher historique de mars 2009.
Les investisseurs admettent que c'est une véritable déception... mais justement, c'est si consternant que la FED ne peut rester les bras croisés et devrait laisser transparaître son intention de recourir à un nouveau cycle d'assouplissement quantitatif.
Nouvelle illustration de ce curieux paradoxe qui fait qu'aux USA, chaque 'mauvaise nouvelle' devient une 'bonne nouvelle'.

Les premiers chiffres 'officiels' de la semaine ne tomberont pas avant demain, avec les permis de construire et mises en chantier.
Toujours au chapitre de l'immobilier, les ventes de logements anciens et neufs sont attendues respectivement jeudi et vendredi.

Du côté des valeurs, à Paris, LVMH s'adjuge 3,4%, alors que les familles Arnault et Louis Dreyfus sont devenues actionnaire majoritaire du groupe SMCP, nouvellement constitué et regroupant les sociétés Sandro, Maje et Claudie Pierlot.

Renault prend 1,92% alors que ses ventes hors d'Europe pourraient atteindre 50% des ventes totales en 2013, selon les propos tenus par Patrick Pélata, le directeur général délégué de Renault, dans une interview mise en ligne hier sur le site Internet du Figaro.

Crédit Agricole progresse de 3,8% à 11,67 euros, soutenu par une note positive de Crédit Suisse qui passe de 'neutre' à 'surperformance' sur le titre, avec un objectif de cours rehaussé de 12,3 à 14,8 euros.

Il ne semble pas pâtir de la forte amende (82,94 millions d'euros) infligée par l'Autorité de la concurrence, pour entente illicite sur le montant de commissions interbancaires, notamment relatives au traitement des chèques.

Dix autres banques sont également concernées, dont BNP Paribas (+1,3%) avec une amende de 63,28 millions d'euros et Société Générale (+1) pour 53,47 millions.

Les titres devant faire leur apparition sur le CAC 40 ou au contraire disparaître de l'indice sont également très entourés.

Natixis - qui doit rejoindre l'indice - lâche 1,5% à moins de 4,5 euros alors que Crédit Suisse a dégradé sa recommandation sur le titre de 'surperformance' à 'neutre' avec un objectif réduit de 5,3 à 4,8 euros.

L'action Dexia - censée quitter le CAC aujourd'hui - se trouve suspendue de cotation avant une décision de justice concernant le dossier LHSP pour lequel Dexia Banque Belgique, une filiale de Dexia SA, a été assignée avec 19 autres parties.

Publicis - autre nouvel entrant sur l'indice - prenait de son côté 1%.


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