Il faut s'y faire, la Bourse de Paris n'ira nulle part: le CAC40 est complètement figée autour de -0,35/-0,4% (avec le seuil des 5.560 en pivot), dans un marché où la prudence semble justifier des volumes d'échanges dignes d'un 15 août.

La publication d'un bon PIB de la zone euro n'a pas ravivé la flamme haussière, les mauvais PMI en provenance de Chine publiés en fin de nuit ont de la peine à être digérés.
Wall Street a rouvert en léger repli (-0,1% pour le Dow Jones, -0,6% pour le Nasdaq), ce qui constitue une légère déception puisque ce dernier jour d'avril aurait pu se conclure par de nouveaux records.
Le CAC gagne environ +3% en avril, le Dow Jones +1%, +3,6% pour le Nasdaq.

De fait, il ne semble plus rien se passer à la Bourse de Paris depuis 10 jours - avec des échanges qui restent confinés entre 5545 et 5595 points - la tendance haussière demeure toutefois prédominante et n'est même pas remise en cause par ce dernier chiffre tombé vers 15H15 aux Etats Unis: le 'PMI' de Chicago (un indicateur avancé d'activité aux USA) dévisse de 58,7 vers 52,6 (au plus bas depuis janvier 2017) et déjoue radicalement un pronostic de 58,5 anticipé).

Dans le même domaine de la croissance, l'estimation rapide préliminaire du PIB de la zone euro au premier trimestre vient d'être publiée. Au cours du premier trimestre 2019, le PIB a augmenté de 0,4% dans la zone euro et de 0,5% dans l'UE par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide préliminaire publiée ce mardi matin par Eurostat.

Les économistes s'attendaient à une accélération de la croissance à 0,3% en moyenne sur les trois premiers mois de l'année, après une croissance limitée à 0,2% lors des trois derniers mois de 2018.

'Beaucoup de clients que nous avons récemment rencontrés se montrent encore pessimistes sur les perspectives de la zone euro', rappellent ce matin les équipes de SG.

'Ils pourraient être surpris au cours des semaines et des mois qui viennent si, comme nous nous y attendons, le flux des nouvelles macroéconomiques s'améliore, en commençant par la publication d'aujourd'hui', souligne la banque française, qui dit prévoir une croissance relativement 'ferme' cette année.
Aux Etats Unis, l'indice 'Case/Shilller des prix immobiliers ressort en hausse de +0,2% en février, soit une progression de +3% sur 12 mois alors que le consensus tablait sur +3,2%..

Du coté des valeurs, l'action General Electric bondit de plus de 10% après avoir fait état de flux de trésorerie certes négatifs mais de l'ordre de -1,2 milliard de dollars quand son PDG, Larry Culp, laissait entendre qu'il anticipait jusqu'à -2Mds$ (entre temps, 'GE' a procédé à des cessions d'actifs et une poursuite de sa restructuration).

Orange (-3,7%) affiche sur le premier trimestre 2019 un chiffre d'affaires de 10.185 millions d'euros, stable (-0,1% sur un an) à base comparable, et en croissance de +0,4% retraité de l'incidence de la période promotionnelle sur les offres de lecture numérique.

Airbus (-1,4%) publie un bénéfice par action (BPA) de 0,05 euro pour les trois premiers mois de 2019, contre 0,37 euro un an auparavant, mais un EBIT ajusté en forte progression à 549 millions d'euros, contre 14 millions au premier trimestre 2018.

Thales affiche un chiffre d'affaires du premier trimestre 2019 de 3.361 millions d'euros, en baisse de 1,5% à données publiées et de 2% à périmètre et taux de change constants, sur une base de comparaison défavorable après deux années de croissance très élevée.

Rexel affiche au titre du premier trimestre des ventes en progression de 4,2% en données publiées et de 3,1% en données comparables et à nombre de jours constant, 'reflétant une forte dynamique aux Etats-Unis, dans ses pays clés européens et en Chine'.

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