A 24 heure de l'expiration des contrats janvier, c'est l'euphorie: le CAC40 s'envole de +1,95% à 3.328Pts: les valeurs françaises affichent 13% depuis le 19 décembre dernier.

Les opérateurs ne voient plus que des 'bonnes nouvelles', même les évènements les plus prévisibles (comme le succès d'une émission d'OAT française et espagnole ce jeudi matin) deviennent des motifs d'optimisme débridé.

Wall Street qui avait réalisé une entame de séance plutôt timide (+0,15% sur le Dow Jones, +0,2% sur le 'S&P' et +0,4% sur le Nasdaq) double la mise avec un 'Composite' qui grimpe maintenant de +0,8% et renoue avec les 2.800Pts... un score d'avant la crise, quand la croissance était encore estimée à 3% et l'Eurozone exempte de tout risque de dislocation et de perte des 'AAA'.
Wall Street salue une chute de -50.000 demandeurs d'emplois aux Etats Unis (à 352.000) à l'issue de la seconde semaine de janvier, voilà une performance peu banale et pour ne pas dire inédite depuis une bonne décennie.

A quoi doit-on ce 'petit prodige'... la statistique brute ne le dit pas, mais les marchés saluent cette confirmation du sentiment que le marché du travail connait une spectaculaire embellie depuis octobre (bien que le nombre de nouveaux postes à pourvoir dans le secteur privé ait été en baisse au mois de décembre dernier).

A 24H de la séance des 3 sorcières, c'est du pain béni et le CAC40 en profite pour franchir la résistance des 3.290Pts et l'Euro-Stoxx50 (+1,6%)celle des 2.410Pts... le tout sur fond de surachat assez impresionnant des indices boursiers de part et d'autre de l'Atlantique (Londre ne gagne en revanche que +0,5% et Francfort +1%). La tension se renforce à Madrid (+1,9%) puis Milan (+2,5%).

A Wall Street, le Nasdaq et le 'S&P' s'apprêtent à inscrire une 17ème séance de hausse sur une série de 21 (depuis le 19 décembre dernier).
Le ratio hausses/baisses est de 5/1... il n'y a plus qu'un sens sur le marché depuis le 16 décembre dernier (journée des '4 sorcières').

Entre temps, la BCE a injecté 490MdsE dans le système bancaire (et non pas dans 'l'économie') sous forme de 'LTRO' (refinancement à 3 ans): si cela ne résout pas la faillite de la Grèce -ou celle potentiellement menaçante du Portugal-, le risque de disparition de la liquidité n'est plus d'actualité.
Une nouvelle fois, un problème de dette est résolu par l'émission d'encore plus de dette.
Sur le front des devises, l'Euro poursuit son redressement et flirte avec les 1,29$ (la hausse dépasse les 2% en 48H) et le repli du billet vert propulse le cours du pétrole au contact des 102$ sur le NYMEX (et au-delà des 111$ à Londres sur le 'Brent').

Cette séance de jeudi est marquée par l'envol de +13,7% du titre Alstom dont personne ne voulait 24H auparavant, méprisée par les analystes (qui ont émis des avis pratiquement tous négatifs ces derniers mois) et qui enregistre sa plus forte hausse depuis le 13 octobre 2008, en dépit de résultats qui n'avaient rien de spectaculaire.
Ceci illustre la possibilité que de grosses positions 'short' qui ont pourri les cours de nombreux titres jugés 'fragiles' l'automne dernier.

Société Générale bondit de +13,15%, au contact des 20,1E (aucune information expliquant cette flambée n'émane de la banque), BNP-Paribas et Crédit Agricole affichent respectivement +8,2 et +9% de progression.

Au sein du SBF-120, Nexity s'envole de +13% (et de +20% cette semaine), Natixis de +10%.

Hors financières, Alcatel-Alstom, s'adjuge +7,5%, Cap Gemini +4,2%, Lafarge +3,7%.

Côté replis, EDF lâche -1,16%, Véolia -0,7% et Carrefour -1% dont la minuscule hausse des ventes (+0,5%) déçoit. Mais c'est Safran qui ferme la marche avec un repli de -3%.




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