La bourse de Paris (+0,3% vers 6.260) inverse la vapeur à la hausse en dépit d'un PIB qui ralentit (+0,2%), d'une inflation qui augmente (+6,5%), de rendements obligataires qui se dégradent et de lourdes sanctions sur les résultats de Meta puis d'Amazon (-11% à la reprise des cotations).

Le CAC40 progresse dans le sillage des valeurs défensives et surperforme l'Euro-Stoxx50 (-0,3%) ou le DAX (-0,5%).
Cette hausse inattendue porte à +9% la hausse du CAC au mois d'octobre et la progression de ce vendredi pourrait être liée à des habillages de bilan de fin de mois (dernière séance lundi).
De même, toutes les valeurs fragiles se font éjecter des portefeuilles avec des écarts de -13 à -15% sans actualité particulière.

Wall Street surprend avec un gain de +0,7% sur le S&P500 et une nouvelle envolée du Dow Jones de +1,2% : il gagne désormais +13% sur le mois d'octobre qui pourrait ainsi devenir l'un des meilleurs de l'histoire pour le 'DJI Industrial). Il devance de +11% ce mois-ci le Nasdaq (stable ce vendredi) qui ne grappille que +2% en octobre.
Par ailleurs, le ralentissement de l'économie mondiale continue à peser sur les résultats de sociétés, un sentiment renforcé par les récentes publications des GAFAM qui aboutissent à une destruction de valeur sans précédent sur ces 5 titans boursiers (seul Apple limite la casse).

Apple a d'ailleurs fait moins bien que prévu au niveau de ses ventes d'iPhone et de son activité de services.

La 'saison' des résultats s'est avérée pour l'instant 'meilleure que prévu', (72% des sociétés du S&P 500 ayant battu le consensus sur les bénéfices) mais cela n'abuse plus personne car la norme c'est plutôt 75% de 'bonnes surprises' plutôt que 72% depuis 15 ans.

Les investisseurs savent que pour que le marché reparte à la hausse, il faut que les valeurs technologiques retrouvent leur rôle de locomotives, or leurs publications ont déçu, notamment au regard des perspectives.

Les intervenants devraient rester prudents avant la parution, en début d'après-midi, des derniers chiffres de l'inflation en Allemagne, puis d'une nouvelle série de statistiques américaines.
Outre-Atlantique, les chiffres des dépenses et des revenus des ménages ressortent en hausse respectivement de +0,6% et +0,4%, l'inflation ressort supérieure de +0,2% par rapport aux attentes.
Les T-Bonds US se retendent de +4Pts vers 3,98% et ont testé 4,05% au plus haut.
Reste à découvrir l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan.

En France ce matin, l'Insee a annoncé ce matin que la croissance du produit intérieur brut (PIB) avait ralenti à +0,2% au troisième trimestre après le rebond enregistré au trimestre précédent (+0,5% en volume).

Par ailleurs, sur un an, selon l'estimation provisoire de l'Insee, les prix à la consommation en France augmenteraient de 6,2% en octobre 2022, après +5,6% le mois précédent, avec l'accélération des prix de l'énergie, de l'alimentation et des produits manufacturés.
Les marchés obligataires finissent la semaine en repli avec une hausse symétrique du rendement des OAT de +11Pts vers 2,602%, des Bunds de +12Pts vers 2,1050%, de +13Pts des BTP italiens à 4,171%.

Dans l'actualité des valeurs, Airbus publie au titre des neuf premiers mois de 2022 un résultat net de 2,57 milliards d'euros, soit un BPA de 3,26 euros contre 3,36 euros un an auparavant, et un EBIT ajusté en légère augmentation à 3,48 milliards, contre 3,37 milliards.

Air France-KLM (-15%) publie au titre du troisième trimestre 2022 un résultat net part du groupe de 460 millions d'euros, en amélioration de 653 millions, avec un résultat d'exploitation à 1,02 milliard, soit une marge opérationnelle à 12,6%, en hausse de 9,8 points.

Amundi publie un résultat net ajusté de 875 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 3,4% par rapport à la même période de 2021 hors effet du niveau exceptionnel des commissions de surperformance l'année dernière.

A l'occasion de ses résultats trimestriels, Sanofi annonce relever son objectif de BNPA des activités 2022, l'anticipe maintenant en croissance d'environ 16% à TCC (taux de changes constants), sauf événements majeurs défavorables imprévus.

Enfin, Sopra Steria annonce avoir réalisé un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2022 de 1,22 milliard d'euros, en croissance totale de 9% et en croissance organique de 7,7%, portant ainsi la croissance organique sur les neuf premiers mois de l'année à +7,4%.

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