Après s'être obstiné à ne voir que le verre à moitié plein, quelques éléments d'actualité peu favorables parviennent à traverser la cuirasse d'optimisme que le marché s'est forgé depuis le 20 décembre 2011 (et l'injection de 490MdsE dans le système bancaires par la BCE sous forme de 'LTRO' à 3 ans, un quantitative easing à peine déguisé).

Le CAC40 reperd 1,1% et tente de préserver les 3.300Pts (l'Euro-toxx50 recule dans les mêmes proportions) alors que les discussions portant sur les modalités du refinancement de la Grèce tardent à aboutir.

Chez nos voisins, le DAX et le FTSE reculent respectivement de 1% et 0,8% alors que Wall Street ouvre en repli de -0,6% (le Nasdaq cède 0,55% mais le Dow Jones et le 'S&P' lâchent de -0,58 à -0,65%) au lendemain d'une stagnation des indices savamment orchestrée.

Barclays Bourse indique que les ministres des finances de la zone euro réunis à Bruxelles ne sont pas encore parvenus à un accord sur la dette grecque.
Ils se montrent cependant confiants sur un aboutissement rapide des négociations. 'Les divergences entre créanciers privés et publics porteraient essentiellement sur les taux d'intérêts qui seront offerts aux banques sur les nouvelles obligations grecques en contrepartie de l'abandon d'une partie (65 à 70%) de leurs créances existantes', soulignent les gérants.
Mais l'autre aspect du problème -et pas des moindres- concerne le taux d'adhésion au 'roll-over' de la dette grecque une fois décotée de plus de 50%: certains 'hedge funds' avaient fait le pari que le sacrifice demandé n'ira pas au-delà des limites fixées fin octobre, ce en quoi ils se sont trompés.
Ils ont probablement intérêt à faire jouer les CDS afin de récupérer la majeure partie de leur mise.

Au chapitre des données économiques du jour, l'indice PMI flash de l'activité globale dans la zone euro s'est redressé de 48,3 en décembre à 50,4 ce mois-ci.
'Cette amélioration doit néanmoins être accueillie avec prudence', nuance Markit. 'Les nouvelles commandes enregistrent un nouveau repli au cours du mois et de nombreuses entreprises se voient contraintes d'offrir des remises de prix afin de stimuler la demande'.

Aux Etats-Unis, aucune statistique n'est attendue ce jour mais Obama doit prononcer son discours sur l'état de l'Union, événement majeur attendu par ses partisans comme par ses adversaires.
Les cambistes n'attendent aucune annonce révolutionnaire mais ils poursuivent les prises de profit sur l'Euro entamée ce matin (le Dollar remonte à 1,2965E contre 1,3030 en Adie ce matin).

Sur le front des valeurs, les bancaires accusent quelques-unes des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisées par un déclassement de Standard & Poor's. Société Générale chute de 8% à 21,05 euros, Crédit Agricole perd également 5,4% à 4,9 euros et BNP Paribas recule de 2,5%

STMicroelectronics décroche de 5,4% à 5,3 euros suite à l'annonce d'une baisse de 10% de son chiffre d'affaire entre le troisième et quatrième trimestre.
Alcatel Lucent n'est pas très loin derrière avec -5,6% et Alstom subit ses premières prises de profit (-4,8% à 28,2E)) depuis 1 semaine.

Soitec grimpe symétriquement de +10% après avoir fait part de son intention de lancer une phase de production pilote sur la technologie LED qu'il a développée avec le japonais Sumitomo Electric.

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