Après avoir frôlé les 3% de gain en milieu de journée, au seuil des 6.400 pts, la bourse de Paris achève finalement la séance du jour sur un gain plus modeste de 0.85%, à 6.260pts, à courte distance de Londres (+0.72%), Francfort (+1.59%) et de l'E-Stoxx50 (+1.18%). En hebdomadaire, l'indice parisien progresse de 3.75%.

Outre-Atlantique, Wall Street se montre plus indécis avec un S&P500 quasi stable, un Nasdaq à -0,9% et un Dow Jones à +0.5%.

Les indices américains ont été douchés par l'indice de confiance de l'Université du Michigan de mars qui chute de -3,1Pts, de 62,8 vers 59,7, son niveau le plus bas depuis septembre 2011. La composante 'perspectives' plonge de 59,4 vers 54,4, pire score depuis octobre 2011...plusieurs points en dessous du 'choc sanitaire' d'avril 2020.

Ce matin à Paris, les investisseurs se sont un peu enflammés à la suite de propos de Vladimir Poutine évoquant un 'rapprochement' des points de vue entre l'Ukraine et la Russie.

Dans le même temps, il indiquait toutefois vouloir faciliter l'envoi de combattants volontaires aux côtés de l'armée russe afin de répondre à l'arrivée de volontaires occidentaux côté ukrainien.

L'Europe ne s'en laisse pas conter et ignore les signes 'verbaux' de détente de la part des belligérants : Ursula Von der Leyen vient d'annoncer le mise en oeuvre d'un 4ème train de sanctions 'encore plus dures' contre la Russie et les oligarques, estimant que mettre la pression est le seul moyen de faire plier le résident du Kremlin.

Sur le terrain, les cessez-le -feu et les corridors humanitaires semble peu respectés et plusieurs cas de bombardement de bâtiments civils sont rapportés. Certains observateurs n'hésitent d'ailleurs plus à parler de ' crimes de guerre ' et la Cour pénale internationale a annoncé l'ouverture d'une enquête à ce sujet.

Alors que de plus en plus de sociétés annoncent chaque jour mettre fin à leurs activités en Russie (Renault suspend la production dans ses usines Lada), la Commission européenne a adressé aux États membres des propositions afin de soutenir l'économie de l'UE dans ce contexte de guerre.

Les Vingt-Sept pourraient ainsi s'accorder sur une aide temporaire en matière de liquidités à toutes les entreprises touchées par la crise actuelle, ainsi que sur une aide destinée à couvrir les surcoûts générés par les prix de l'énergie.

La journée d'hier a été marquée par des tensions sur le compartiment obligataire suite à l'annonce de la BCE de l'accélération de la réduction de ses achats d'actifs.

'Lors de sa conférence de presse, la présidente Christine Lagarde a estimé que cette décision constituait une étape logique en vue de renouer avec la stabilité des prix en dépit des incertitudes causées par la guerre', souligne-t-on chez Liberum.

Le mouvement de hausse des rendements s'est propagé aux Etats-Unis, en réaction aux chiffres supérieurs aux attentes de l'inflation américaine en février, qui ont atteint des records depuis 1982.

Ces pressions inflationnistes font là encore redouter une accélération du rythme des hausses de taux de la Fed, dont le comité de politique monétaire doit se réunir la semaine prochaine.

Ce matin, les investisseurs ont appris que l'inflation allemande avait encore accéléré au mois de février, à 5,1% en rythme annuel, essentiellement en raison d'une envolée de 22,5% des prix de l'énergie.

Les cours du pétrole amorcent, eux, une légère décrue, avec un Brent qui se stabilise aux abords de 110 dollars et un WTI américain qui cote autour de 107 dollars, bien en-dessous des pics atteints en milieu de semaine.

Le rendement de nos OAT remonte à près de 0,80% (0,785% ce matin), à des niveaux extrêmes d'avant le déclenchement des hostilités en Ukraine (il faut remonter au 16/02/2022): le rendement se stabilise cet après-midi au-dessus de 0,75%.
La hausse des taux pénalise l'Or qui retombe de -1% vers 1.975$/Oz, l'Euro glisse légèrement sous 1,1000$, de -0,4% vers 1,0943.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Spie publie au titre de 2021 un résultat net part du groupe plus que triplé (+217,9%) à 169,1 millions d'euros et une marge d'EBITA en progression d'un point à 6,1%, pour une production de 6,97 milliards d'euros, en hausse de 4,9% (+3,2% en organique).

Moody's a annoncé vendredi avoir attribué à L'Oréal une première notation 'Aa1' d'émetteur à long terme, une notation assortie d'une perspective 'stable'.

Neoen annonce avoir remporté 92,5 MWc lors du dernier appel d'offres gouvernemental pour les centrales solaires au sol, soit sept projets de puissances allant de 4,7 à 30 MWc, et se situant en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et dans le Grand Est.


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