Les séances de hausse s'enchaînent (le SBF-120 en est à 6 d'affilée: que des scores positifs depuis le 4 janvier !) et le CAC40 s'est offert ce matin un nouveau record annuel à 4.088Pts, ouvrant un nouveau 'gap' au-dessus des 4.051Pts avant de consolider dans la zone des 4.065Pts en début d'après-midi.

Paris, ainsi que l'ensemble des places européennes inscrivent également un 6ème lundi de progression consécutive (+0,6%): plus de la moitié de tous les gains engrangés depuis le 1er décembre l'ont par ailleurs été le lundi... le seul jour où le tableau macroéconomique est vierge de toutes statistiques aux Etats Unis (c'est encore le cas aujourd'hui).

Si cela se produit 3 ou 4 fois d'affilée, il peut s'agir d'une coïncidence, si cela se produit 10 fois sur 12 (comme depuis le 2 novembre), cela devient une méthode de travail, une systématisation de la stratégie consistant à tirer les cours le jour de la semaine où les transactions sont les plus creuses.

Une autre 'manie' à Wall Street -plus récente- consiste à tirer les indices au cours du dernier quart d'heure, voire à la dernière minute, de façon à obtenir un enchaînement de clôtures positives et une succession de nouveaux records annuels (cela s'est produit tous les jours depuis le 5 janvier et de façon spectaculaire vendredi)... ce qui induit un pronostic chartiste invariablement haussier.

Wall Street rouvre donc sans surprise en hausse de +0,25%: il y a fort à parier que ce modeste gain prendra de l'ampleur au fil des heures pour s'aligner sur celui des places européennes (à moins que ces dernières ne reviennent se placer au niveau des indices US).

Il semblerait que les valeurs américaines aient été amenées le plus haut possible à la veille du coup d'envoi de la saison des trimestriels: la base de comparaison va s'avérer extrêmement favorable puisque le 4ème trimestre 2008 avait été tout simplement le pire depuis 25 ans !

Les bénéfices donneront nécessairement l'impression d'avoir explosé sur les 12 derniers mois... mais ce qui comptera, c'est l'évolution par rapport au 'T3' 2009.
Par ailleurs, les chiffres attendus (le 'consensus officiel') sont de moins en moins le reflet des vraies anticipations des gérants et des analystes: la stratégie consiste à déclarer +10% lorsque l'on espère +20%... comme cela, les 'non-initiés' sont sont 'agréablement surpris' de constater que 70% des résultats 'battent les estimations'.

Alcoa permettra de vérifier dès ce soir si la même stratégie demeure d'actualité.

Pas de statistiques donc aux USA ce lundi... par contre, les opérateurs découvrent que la production de l'industrie manufacturière en France rebondit de 1,6% en novembre 2009 après avoir baissé en octobre (-0,5%, initialement annoncé à -0,8%). La production de l'ensemble de l'industrie augmente également (+1,1% après -0,6% en octobre).

Du coté des valeurs, Michelin tient le haut du pavé sur le CAC40, avec un gain de 3%, devançant nettement Peugeot avec +1,5% (après avoir affiché un total de 3 188 000 véhicules et éléments détachés vendus en 2009, soit une baisse de 2,2% dans un marché en repli de 3,5%). Le constructeur automobile a ainsi vu sa part de marché mondial progresser à 5,1%.

Airbus aurait engrangé 311 nouvelles commandes en 2009, dépassant ainsi l'objectif de 300 appareils qu'il s'était fixé, indique Les Echos à l'approche de l'annonce officielle des résultats commerciaux de l'avionneur filiale d'EADS (+1% à 14,5 euros).

A contre-courant, France Telecom (plombé après une dégradation de la part de Credit Suisse à 'neutre') cède 0,5% et Carrefour (-1,4%) fait figure de lanterne rouge.
CGGVeritas progresse de 6% à 18,5 euros, profitant de deux contrats en Arabie Saoudite d'environ 375 millions de dollars. Ces projets, dont la réalisation doit commencer en 2010, couvriront une superficie initiale de 6000 km2 dans une partie du Golfe.

Air France-KLM prend 3,5% à 12,4E (le titre est soutenu par son coefficient d'occupation qui a gagné 0,8 point en décembre pour s'établir à 79,7%). La compagnie aérienne a enregistré une baisse du trafic (-4,6%) mais inférieure inférieure à celle des capacités (-5,5%... ce sont autant d'avions supplémentaires qui restent au sol).





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