Les places européennes ont perdu une partie de leur influx haussier alors que Wall Street se montrait plus hésitant après la publication d'une rafale de statistiques pas toujours enthousiasmantes.
Le CAC40 qui grimpait rapidement jusque vers 3.598 peu après l'ouverture a marqué le pas en fin de matinée puis s'est progressivement replié vers 3.550Pts en fin d'après-midi avant d'en terminer sur un gain de +1,6% et un score de 3.557Pts.
La journée s'étant inaugurée à Paris sur un 'gap' haussier de plus 50Pts (qui n'a pas été comblé, loin s'en faut), cette 'rupture à la hausse' a de bonnes chances de trouver une prolongation au cours des prochaines séances, pour peu que l'euro préserve les 1,22$ (il y parvenait difficilement en fin de journée ce jeudi) et que Wall Street parvienne à trouver un second souffle en seconde partie de séance.
Les gains restent pour l'instant inférieurs à 0,1% en moyenne après 2 heures et demi de cotations: le Dow Jones et le 'S&P' s'effritent de -0,15%, le Nasdaq grappille +0,25%... sans grande conviction.

La plupart des statistiques américaines publiés cet après-midi ont déçu: l'activité dans le secteur des 'services' aux Etats-Unis reste la même qu'en avril (ISM non manufacturier stable à 55,4 contre 55,9 anticipé).

Les commandes à l'industrie ont augmenté de 1,2% en avril mais c'est là encore un peu moins que prévu par le consensus (+1,4%).

D'après le cabinet ADP, le secteur privé a créé 55.000 postes au mois de mai, un chiffre nettement inférieur au consensus de 70.000, mais le chiffre des créations de postes du mois précédent a été revu en forte hausse (+65.000 contre +32.000 annoncées initialement).

Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en baisse de 10.000 la semaine dernière pour atteindre à 453.000, alors que les économistes s'attendaient à un repli plus marqué, autour de 445.000.

Enfin, les gains de productivité pour le premier trimestre ont été révisés en forte baisse à 2,8%, à comparer à une estimation initiale de +3,6%.
Si Wall Street progresse encore malgré toutes ces désillusions, c'est que réellement, le marché a 'envie' de monter.

A Paris, ce sont sans surprise les valeurs liées à l'énergie et à l'automobile - malmenées au cours des dernières séances - qui ont servi de locomotives sur le CAC: Vallourec a progressé de 3,9%, Total de 3,1% Peugeot s'adjugeait +4,75%, Renault +3,5% et Michelin +3,3%.

STMicroelectronics déçoit un peu avec seulement +1,5% alors que le fabricant bénéficiai de l'avis favorable de plusieurs analystes, notamment en raison de la thématique dollar.

De nature défensive, France Télécom restait par contre à la traîne, ne progressant que de 1,1% à moins de 15,7 euros. Credit Suisse dégrade en outre son opinion de 'neutre' à 'sous-performance' avec un objectif de cours réduit de 19 à 16,5 euros.

Sur le SBF120, Valeo flambait de 7,45% après avoir déclaré viser pour le premier semestre un chiffre d'affaires de l'ordre de 4,7 milliards d'euros, en progression de 35%, et un taux de marge opérationnelle d'environ 6% du revenu semestriel.

Air France-KLM prenait 6,2% à 10,51 euros après avoir fait état d'un trafic en hausse de 4,3% au cours du mois de mai pour des capacités stables (+0,1%), ce qui lui a permis de porter son coefficient d'occupation à 80,6%, soit une progression de 3,3 points.

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