La bourse de Paris grappille près de 0,4% ce matin, autour des 7600 points, bien aidée par les performances de Publicis (+4,5%) et Teleperformance (+3,5%).

Outre une salve de publications de résultats d'entreprises, les investisseurs sont dans l'attente des décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). L'institution publiera son communiqué à 14h15 et devrait, sauf surprise, opter pour le 'statu quo'.

Les propos de la présidente de l'institution, Christine Lagarde, retiendront tout particulièrement l'attention des opérateurs lors de sa conférence de presse qui débutera à 14h30.

Les investisseurs guetteront avec intérêt toute indication concernant l'évolution du cycle d'assouplissement monétaire amorcé le mois dernier.

Si la présidente de la BCE devrait se féliciter des progrès réalisés sur le plan de la désinflation, il semble toutefois probable qu'elle s'abstiendra de fournir des signaux trop évidents concernant l'évolution future des taux.

'Nous nous attendons à ce que Mme Lagarde fasse preuve d'un attentisme 'dovish' lors de la conférence de presse (...) et à ce que la prochaine baisse de taux ait lieu d'ici le mois de septembre', indique Martin Wolburg, économiste senior chez Generali Investments.

En attendant, la cote en Europe est animée par de multiples publications de résultats, dont celles d'ABB, Nokia et Novartis ou encore Publicis et Renault à Paris.

Les publications s'annoncent un peu moins nombreuses ce jeudi outre-Atlantique, même si les performances de Netflix seront très suivies ce soir après la clôture de Wall Street.

Les investisseurs vont aussi devoir composer avec le retour inattendu des questions commerciales sur le devant de la scène internationale, un élément surprise qui a fait trébucher les marchés d'actions américains hier soir.

Le regain de tensions commerciales avec la Chine, notamment dans l'optique d'une élection de Donald Trump en novembre, a provoqué une rechute de 1,4% du S&P 500.

Le Nasdaq a quant à lui dévissé de 2,8% pour signer sa pire séance depuis la fin 2022.

Sur le marché des changes, le regain de tensions sur le front commercial fait reculer le dollar, qui a cassé plusieurs supports hier, ce qui permet à l'euro de revenir au contact de 1,0935 en vue des décisions de la BCE.

Du côté de l'obligataire, les échanges restent plutôt calmes, preuve que les cambistes n'attendent pas grand-chose de la réunion de la BCE.

Le rendement du Bund allemand à dix ans reste figé autour de 2,43%, tandis que celui des OAT françaises de même échéance est tout aussi stable, à 3,08%.

Le rendement des Treasuries à 10 ans poursuit son mouvement de repli et reste solidement ancré en-dessous du seuil critique de 4,20%, qui correspond à des planchers depuis le mois de mars.

Du côté du marché pétrolier, les prix du brut restent portés par la perspective d'une élection de Donald Trump, dont la politique est jugée favorable au secteur, ce qui contribue à soutenir les cours.

Le Brent progresse actuellement de 0,4% à plus de 85,4 dollars le baril, tandis que le brut léger américain prend 0,7% à 83,4, ce qui le place en bonne position pour aligner une sixième semaine consécutive de gains.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Publicis Groupe indique réviser à la hausse son objectif de croissance organique du revenu net 2024, désormais entre +5 et +6% contre +4 à +5% précédemment, 'malgré la persistance des incertitudes macroéconomiques'.

Renault Group fait part au titre du premier semestre 2024, d'une hausse de 1,9% de ses ventes globales pour atteindre 1.154.700 véhicules, tirées par l'Europe où ses volumes ont augmenté de 6,7% à 847.623, surperformant un marché en hausse de 5,5%.

Enfin, Alstom et DT Infrastructure annoncent avoir signé un contrat d'une valeur d'un milliard d'euros avec l'autorité de transport public d'Australie-Occidentale, pour une technologie de signalisation de grande capacité pour le réseau ferroviaire suburbain de Perth.

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