Paris ne parvient pas à se redresser à moins de 30 minutes de la reprise des cotations à Wall Street: le CAC40 cède -1,25% sous 3.640Pts (l'Euro-Stoxx50 -1,1%) alors que les indices US sont attendus en repli de -0,6% en moyenne.

L'euphorie des premières séances de septembre semble s'être dissipée et les 'mauvaises nouvelles', superbement ignorées la semaine dernière commencent à saper l'optimisme du marché (comment Wall Street avait-il pu occulter à ce point la chute de l'ISM des 'services' vendredi et gagner encore +1,3 à +1,5% ?).

Déduire de deux chiffres US (en tout et pour tout) publiés mercredi (ISM manufacturier) et vendredi dernier (emploi) que le risque de ralentissement économiques s'était soudain évanoui apparaît un peu hâtif.

Les économies occidentales ne sont pas en si bonne posture, comme le démontre la rechute de -2,2% des commandes industrielles allemandes en juillet (après +3,6% en juin) alors que les économistes prévoyaient en moyenne une hausse d'environ 0,6%.
La remontée de l'Euro au-delà des 1,289$ (avant une correction logique ce mardi vers 1,2750$) risque de ne pas arranger le commerce extérieur de la zone Euro cet été.

Mais les indices européennes souffrent également aujourd'hui d'une lourde correction du secteur bancaire: le comité de Bâle III se réunit aujourd'hui pour finaliser les nouvelles normes de solvabilité qui seront exigées des banques (elles pourraient devoir lever encore plus de 30 milliards rien qu'en Europe) et tandis qu'un article du Wall Street Journal explique que les ' stress tests ' européens ont sous-estimé l'exposition de certaines banques à des emprunts d'Etat à risque.

D'après le quotidien financier new-yorkais, qui a passé au crible les résultats de ces tests de résistance, une poignée d'établissements financiers n'ont pas fourni le tableau aussi détaillé que possible concernant la détention d'obligations d'Etat que réclamaient les autorités.

' Certaines banques ont exclu certaines obligations et beaucoup d'entre elles ont réduit le montant de leur exposition en tenant compte de positions 'short' (à la vente, NDLR), des éléments qui ni les régulateurs ni les banques n'ont communiqué au moment de la parution des résultats des tests à la fin du mois de juillet ', souligne le journal (le Crédit Agricole, par exemple, n'aurait pas comptabilisé la dette souveraine détenue par sa filiale d'assurance).

Conséquence, les valeurs bancaires enregistrent les plus forts replis sur le CAC : Société Générale, Crédit Agricole et Dexia perdent conjointement -3,1%, BNP Paribas -2,4% à 52,5 euros.

Parmi les autres replis marquants, Bouygues perd 1,2% à 32,3 euros alors qu'UBS a réduit son objectif de cours sur le titre de 31 à 30 euros tout en réaffirmant sa recommandation 'vente' sur le titre du conglomérat.
Les parapétrolières subissent également des prises de bénéfices après leur forte ascension des derniers jours: CGG Veritas et Technip reculent de -2%.
Les titres en hausse se font rares: Lagardère grappille +0,4%, toutes les autres valeurs du CAC40 sont dans le rouge.

Sur le SBF 210, Stallergenes reste la star du jour : le titre s'adjuge 2,3% à 61,1 euros, au lendemain de l'annonce d'un partenariat exclusif au Japon, présentant ' des termes financiers de bon augure ' selon Aurel BGC.
Thalès et Zodiac complètent le podium avec des gains respectifs de +1,8% et +1,5%... et Casino, 4ème du classement, ne grappille que +0,6%.

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