Dans le sillage de la monnaie unique qui pâtit des incertitudes sur la pérennité de la zone euro, le CAC40 accentue ses pertes en fin d'après-midi et recule de 1,5% à 3404 points, à une demi-heure de la clôture.

Par comparaison, le DAX abandonne 0,6% à Francfort et le FTSE plus de 1% à Londres, tandis que le Dow Jones reste stable et que le Nasdaq ne cède que 0,2% à New York.

'L'événement boursier de la semaine aura peut-être lieu jeudi, alors que Jean-Claude Trichet devra rassurer les investisseurs internationaux sur la solidité de la zone alors qu'ils sont de plus en plus nombreux à anticiper son éclatement', estiment les stratégistes d'Aurel.

Ces inquiétudes continuent d'affaiblir la monnaie unique: après être repassé vendredi sous le seuil de 1,20 dollar pour la première fois depuis 2006, l'euro vaut 1,193 dollar actuellement.

La chute de l'euro contribue d'ailleurs à ce que, alors que les économistes s'attendaient en moyenne à une stabilisation, les commandes industrielles allemandes ont augmenté de 2,8% en avril, grâce aux commandes des pays tiers.

'Le problème n'est pas tant la baisse de l'euro que la vitesse à laquelle il baisse (problème de la sortie des capitaux de la zone euro et inquiétudes sur le refinancement des Etats et des entreprises...)' estime pour sa part un analyste de Barclays Bourse.

Sur le CAC40, Vinci (+0,6% à 36,4 euros) surnage presque seul dans le vert grâce à des propos encourageants de Goldman Sachs, qui a relevé de 'neutre' à 'achat' sa recommandation sur le titre du groupe de construction concession, dans le cadre d'une étude sectorielle.

Toujours porté par la faiblesse du dollar, EADS grappille 0,2% à 16,1 euros alors que son directeur financier Hans Peter Ring a indiqué au Financial Times Deutschland que le chiffre d'affaires annuel pourrait être supérieur aux prévisions antérieures du groupe.

Capgemini figure dans le bas de classement, perdant 2,4% à 37,5 euros tandis qu'UBS réduit son objectif de cours de 45 à 43 euros tout en restant à 'achat' sur le titre, après des journées investisseurs organisées par le géant français des services informatiques

En revanche, Atos Origin cède 2,5% 35,9 euros alors que son offre d'achat sur WorldPay n'aurait pas été retenue par Royal Bank of Scotland, selon les informations de La Tribune, publiées hier sur son site internet.

CGGVeritas perd 1,3% à 16,5 euros bien que son PDG Robert Brunck, dans une interview accordée à la Tribune, affirme que 'l'imagerie géophysique n'est pas directement impactée' par l'accident de forage de BP.

Rémy Cointreau gagne 0,2% à 42,6 euros, à l'approche de la publication de ses résultats annuels, mercredi. Dans cette perspective, Aurel réaffirme son opinion 'conserver' et son objectif de cours de 39 euros.

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